À vélo… Tout simplement
Ulan Udé
Ulan Ude, cette charmante capitale de la Bouriatie est différente de ces consœurs à l’architecture soviétique. Sa culture Mongole et Bouddhiste lui donne un coté exotique. À proximité de la ville, nous irons passer deux jours au monastère Bouddhiste d’Ilvoga (construit sous Staline avec sa bénédiction). Par pur hasard, nous y arrivons un jour de festivités. Concours de tir à l’arc, lutte, barbe à papa et maïs grillé en l’honneur du 12e Khambo Lama, mort il y a 70 ans et dont on expose pendant quelques jours la dépouille (exhumée en 2002). Cette dernière est toujours en position de lotus et en parfait état de conservation. Ce phénomène, non expliqué par la science, s’est vite transformé en miracle attirant des pèlerins du monde entier…
En ce dernier jour de commémoration, la fête se terminera tard dans la nuit. Ce n’est que le lendemain matin, le village étant redevenu calme et isolé,
que nous pourrons admirer ces temples toujours aussi colorés, écouter les moines psalmodier, tapant sur leurs tambours ou faisant tinter des clochettes quand ce ne sont pas des cymbales. Quelques tours de rouleaux à prières et de roues plus loin, nous sommes de retour à Ulan Ude.
Direction Vladivostok
C’est par le train (et sous une averse de neige) que nous quittons la ville , direction Vladivostok. Trois jours et trois nuits pour cette dernière partie du transsibérien. Le problème de nos chers vélos… N’ayant pas réussi a expliquer notre problématique au guichet, nous les démontons, les emballons et les embarquons avec nous dans le compartiment. Ils rentrent pile poil au dessus de nos couchettes. Mais cela ne plaît pas à nos deux charmantes provodnitsas qui se mettent en tête de les déplacer dans un autre wagon (mais pour cela, il nous faut un billet pour bagages encombrants). C’est ainsi que pendant 20 heures, à toutes les gares (même la nuit), accompagnés de notre hôtesse, nous descendons pour essayer d’acheter ce fameux billet bagage. Pas facile, même pour la professionnelle du train…. Mais, sa détermination de Pitbull finie par payer et au matin du deuxième jour, nous déplaçons nos vélos en seconde classe … nous comprenons son acharnement quand le troisième jour, le personnel subit un contrôle en règle par les « boeufs carottes » de la société ferroviaire. Contrôle des billets, vérification de la comptabilité, des dates de péremption pour les articles en vente… Ce n’était pas le moment d’avoir des bagages rangés au mauvais endroit.
Quant à nous, ce trajet est beaucoup, plus calme que le précédent. Notre seule voisine, une vieille dame, doit être apparentée à « Tatie Danielle ». Assurément. Heureusement, nous retrouvons Charlotte, cette jeune Belge rencontrée à Ulan Ude, qui a eue la bonne idée de prendre le même train que nous (ou inversement). Nous naviguons d’un wagon à l’autre pour nous retrouver et discuter.
Arrivés à Vladivostok, nous remontons les vélos, assaillis par des groupes de Chinois qui se bousculent pour nous prendre, sans complexe, en photos. Quitte à bousculer nos pièces de vélos en instance d’être assemblées de nouveau. Ce qui ne me (Christian) plaît pas du tout, mais alors pas du tout… Nous passons deux jours à visiter la ville, en faisant des pauses « thés et gâteaux » avec notre amie Belge et réservons nos billets pour une traversée en ferry.
Yota, devant l’accueil de la compagnie maritime, fait le nécessaire pour nous inscrire sur les listes de passagers, puis nous dit gentiment que nous paierons plus tard, car aujourd’hui c’est dimanche et qu’ils sont fermés . Elle était juste de passage.
* Ce sont leurs paroles et photos que vous retrouvez tout au long des reportages.