À vélo… Tout simplement
Visa en poche
Douze jours pour obtenir le visa Russe. Cela laisse des traces…
Mais aujourd’hui, nous l’avons. Patricia en à même deux. Un « annulé », car il y avait une erreur sur son deuxième prénom. Martine écrit avec un A à la place du E… Du coup visa refait et 2 jours de plus. Le plus inquiétant est, que sur le nouveau, Patricia est écrit avec un S et Christian est écrit avec un K et il manque un E sur son deuxième prénom. Peu importe, nous n’allons pas chipoter, nous sommes bien content d’avoir ce sésame pour la Russie et de quitter la Finlande. Du coup, le soir même, nous sautons dans un bateau direction l’Estonie.
Trois heures de navigation et nous voilà dans la magnifique ville de Tallinn. Son centre médiéval, ses remparts, ses rues pavées… Pour visiter, nous séjournons deux nuits dans un lieu qui se nomme pompeusement camping, qui ne dispose ni d’eau et encore moins de toilettes sur le site…Mais bien pratique car à cinq km du centre et gardé 24/24. Les deux jours qui nous séparent de la frontière Russe se font facilement.
Une fois quitté la capitale estonienne, nous traversons de rares villes aux immeubles léprosés. Il faut dire que l’Estonie est un petit pays de 1 million d’habitants dont la moitié habite à Tallinn. Notre route, la E 20, financée par l’Union Européenne, à un très bon revêtement, une sur-largeur pour les vélos, très peu de voitures et quelques cigognes en prime. Le 19/08 au soir, nous faisons un bivouac à l’entrée de Narva, ville frontalière et dernière ville d’Europe.
Comme une lettre à la Poste.
Presque décevant……Le 20 août, nous nous présentons au poste frontière, dans la file des piétons. Deux formulaires à remplir, un portique un peu étroit pour le passage des vélos, une douanière imposante mais souriante et nous voilà en Russie. Montre en main, entre l’Estonie et la Russie, ça nous à pris 1 heure 1/4 dont 1 heure de décalage horaire…. Point de longues files de camions à remonter, pas d’attente, pas de fouille (et c’est tant mieux, car nous n’avons pas le droit de passer de la nourriture…..et nos sacoches en sont pleines). Le plus dur aura été la côte à 10% pour sortir du poste frontière.
De l’autre coté, pas beaucoup de changement. Quelques « LADA » en plus ou moins bon état, plus de trous sur la route. Mais surtout une écriture et une langue que nous ne comprenons pas…
Au bord des routes, quelques vendeurs de produits locaux. Les légumes du jardin, les cueillettes, les écharpes tricotées main… Tout ce qui peut rajouter quelques Roubles à la fin du mois. Notre premier gros orage nous arrête devant un petit hôtel, où nous nous précipitons pour passer la nuit au sec. Bonne partie de fou rire pour se faire comprendre, et trouver la propriétaire.
Le lendemain, nous continuons notre route, commençant à ressentir la (dé)mesure de ce pays.
Des immeubles impressionnants, des palais et des églises qui le sont tout autant.
Le soir, nous nous arrêtons en banlieue de Saint Petersbourg, préférant nous lancer dans le centre, à vélo, le matin. Par le plus grand des hasards, nous trouvons un camping. Surement le plus classe que nous ayons eu l’occasion de fréquenter. En fait, c’est la pelouse du centre des congrès de Stren’la. Nous y sommes accueillis par une charmante hôtesse, parlant un excellent Français, mais plus habituée à recevoir des congressistes que des cyclos… Nous sommes les seuls dans cet improbable camping. Les commodités sont celles du centre des Congrès (dont le hall pourrait accueillir 2 A320) elles sont luxueuses.
Le lendemain, nous quittons ce charmant lieu, ou il y avait plus de gardiens que de campeurs, sous une pluie qui nous accompagnera jusqu’à Leningrad.
Malgré une circulation assez dense, nous nous dirigeons assez facilement dans la ville de Pierre Le Grand et de Léon Zitrone puis nous arrivons au centre historique sans encombre.
À suivre.