À Vélo… Tout simplement

Nous retrouvons nos deux baroudeurs, quittant la Malaisie en direction de Singapour puis en direction de Jakarta… Vingtième épisode * À suivre

Singapour

Johor Bahru, dernière ville de Malaisie. Nous suivons les voies réservées aux deux roues pour nous rendre au poste frontière. 
La douane se passe sans descendre du vélo, un peu comme au drive in. Le coup de tampon de sortie obtenu, nous franchissons le pont qui relie la Malaisie à Singapour. 
De l’autre côté, même technique. Nous restons dans la file des 2 roues. Une bonne vingtaine de « guichet » pour faire tamponner son passeport. Un bon millier de mobylettes. Comme se sont des frontaliers faisant le trajet quotidiennement, cela va très vite. Un peu moins avec nous, qui devons remplir les paperasses d’usage. 
Désolé pour ceux qui attendent derrière nous. La procédure va vite quand même. En à peine 5 minutes, après avoir assuré que nous ne transportons rien d’illégal, nous avons notre sésame pour rester 90 jours à Singapour.

Singapour, la ville-état. Nous y circulons facilement. Grandes avenues arborées, peu de circulation… Nous couvrons rapidement les 30 kilomètres nous séparant du sud de l’île où se trouve notre hébergement. L’adresse nous a été donnée par un couple de cyclos Hollandais croisés en Birmanie.
Treeinlodge. Le repaire pour cyclos-voyageurs. Si vous passez à Singapour à vélo, ne cherchez pas ailleurs. C’est l’adresse de l’île.  Tenue par des passionnés de voyages et de vélos, on s’y sent très vite comme à la maison. Endroit idéal pour prendre des nouvelles de voyageurs, d’infos, de bons plans….
Malgré sa taille, Singapour n’est pas oppressante. C’est une ville aérée, verdoyante, qui a su conserver ses anciens quartiers.
Cohabitation exemplaire entre ancien et moderne et entre les différentes communautés. Les yuppies sortant de leurs Ferrari (Jamais vu autant de voitures au cheval cabré qu’ici) et les vieux Chinois jouant au Mahjong font partie du paysage.
Cette belle harmonie, le calme, la propreté, la beauté des quartiers nous ont fait, définitivement, tombés sous le charme de cette ville
Après cette pause bien sympathique, nous embarquons pour l’Indonésie et l’île de Java, via l’île de Batam située en face de Singapour.

Indonesie – Batam, Jakarta, Borobudur

Hémisphère hémisphère. Comme aurait dit Arletty, si comme nous elle avait vu l’étoile du Sud et non l’hôtel du Nord….
Tout ça pour dire que nous sommes arrivés dans la partie sud du globe. Celle où les gens ont les pieds en l’air et la tête en bas… Mais revenons un peu en arrière.
Le 9 mars, nous quittons Singapour, en laissant derrière nous de bien belles rencontres.
Nous prenons notre premier ferry pour rejoindre l’île de Batam a quelques encablures de la ville-état qui se distingue encore du port de Sekupang.  En débarquant, nous sommes en Indonésie et dans l’ambiance…. La foule, le bruit, les embouteillages… En un mot : le bordel… Et nous ne sommes que sur une toute petite île…. Une ambiance qui nous rappel l’Inde… Et que nous aimons bien malgré tout.
Le bateau pour Jakarta ne part que dans deux jours. Cela nous laisse un temps d’acclimatation.

En quelques minutes nous devenons millionnaires… Mais en roupiah Indonésiennes (un euro pour 15000 IDR).  C’est avec un sac plastique rempli de billets que nous ressortons de la banque, achetons notre traversée pour Java et rejoignons, sous des trombes d’eau, l’immense hangar accueillant les 2000 passagers du KM Kelud. Bateau qui nous emmènera en 32 heures dans la capitale Indonésienne. En 3ème classe, ce sont des compartiments de 100 personnes, situés dans les cales du navire. Les couchettes n’étant pas numérotés, c’est un peu la pagaille et la course pour trouver la meilleure place. C’est à dire, éloignée des toilettes et des cuisines. Il nous faut monter les vélos par l’étroite passerelle, trouver un couloir pour stocker nos montures, déménager nos 10 sacs et se trouver une paillasse, ou l’on s’installe après avoir déloger, pour un instant seulement, quelques familles de cafards qui semblent apprécier les lieux… Étant les seuls « blancs », nous ne passons pas inaperçus. Nos voisins sont aux petits soins avec nous, ce qui est très utile pour se faire traduire toutes les informations diffusées uniquement en langue locale. Notamment pour les créneaux horaires (très courts) des repas qu’il faut aller chercher à la cafétéria. Car dans le billet est compris 4 repas (identiques) servis dans des boîtes en plastiques.
Notre popularité est à son comble. Patricia apparaîtra sur les pages « Facebook » de la moitié des passagers. Christian, lui, se fait inviter par le groupe de rock local, qui va lui dédier quelques tubes, repris en chœur par les passagers.
Le bateau accoste à 21 heures dans une ville anarchique de 25 millions d’habitants… Nous sommes un peu effrayés à l’idée d’affronter la nuit et la foule a la recherche d’un hôtel… Par chance, le responsable de la sécurité nous autorise à rester sur le bateau jusqu’au lendemain. La nuit étant utilisée à nettoyer (sommairement) les cabines, à décharger et charger ce ferry qui fait également office de cargo… Nous entraînons avec nous un Japonais, ayant traversé la France a pied…
Le lendemain, il pleut. Le bruit, la cohue, le « merdier » qu’il nous faut affronter ne serais ce que pour sortir du port ont raison de notre peu de volonté à affronter la ville. Nous sautons dans un bus avec nos vélos pour s’éloigner au plus vite et au plus loin de Jakarta.
Notre bus s’arrête à Pekalongan. Une ville située au centre nord de l’île. Nous prenons un hôtel. La propriétaire étonnée par notre présence prévient la police qui débarque dans notre chambre alors que le premier sommeil nous prenait dans ses bras.  Confuse de sa méprise à notre sujet, nous aurons droit le lendemain à un réveil avec Donuts et café. Elle n’avait pas dû voir tant de touristes que ça…

Pour éviter les axes trop fréquentés, nous prenons les chemins de traverses, qui nous offrent des scènes de vie à la campagne bien sympathiques. Pour notre plus grand plaisir, nous renouons également avec la montagne, en passant au pied de volcans dont nous ne distinguons pas les sommets culminants à plus de 3000 mètres.  Il faut dire que nous sommes dans la saison des pluies, appelée mousson d’hiver. Il pleut tous les jours à partir de midi, jusqu’au soir, nous obligeant à trouver un abri en dur pour la nuit.
A Borobudur, nous visitons le plus grand Stupa Bouddhiste au monde. Nous y allons de bonne heure afin de profiter d’un ciel dégagé, d’une température clémente et de l’absence de visiteurs.
C’est également ici que l’ordinateur nous lâche, fatigué des secousses et de l’humidité. Ce qui vous prive pour le moment des photos accompagnant habituellement le texte. Nous l’avons apporté en réparation, car nous en sommes devenus dépendants… (Photos, documents…). Ce qui est un comble pour nous qui pensions avoir une liberté totale…

À suivre
* Ce sont leurs paroles et photos que vous retrouvez tout au long des reportages.

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