À Vélo… Tout simplement
Quinzième étape
Japon : Mont Fuji
Pour quitter Kyoto et rejoindre Tokyo, nous prenons l’option de la plaine. Beaucoup plus urbanisée que par la montagne, mais plus rapide et moins froide.
De fait, nous laissons tomber notre envie de passer par les Alpes Japonaises et Nagano (JO d’hiver 1998).
Bonne décision au final, car nous quittons la ville sous la pluie. Nous dormons au pied d’un petit col de neuf cents mètres. Au matin, le gel de la nuit ne nous permet pas de plier la tente, devenue rigide et cassante. Au bord de mer, c’est la neige qui nous rattrape. Ce sera notre journée la plus froide, avec un vent polaire. Nous pédalons avec toutes nos affaires chaudes et les bottes. habituellement réservées pour le soir. Au matin du troisème jour, nous apercevons pour la première fois le Fuji-San. Dans toute sa splendeur et sa majesté. Isolé, dominant, il impose sa présence et défie les regards de toute sa hauteur (trois milles sept cents soixante seize mètres). C’est un but de notre voyage atteint. Nous allons le contourner, à défaut de l’escalader. (ascension possible en juillet-août uniquement). Plus nous nous en approchons, plus nous sommes fascinés. C’est la montagne par excellence. Demandez à une personne de dessiner une montagne, il apparaîtra le Fuji. Tout autour de cette montagne sacrée, cinq lacs permettent de l’admirer et de voir son reflet (Celui qui apparaît sur le billet de 1000 yens). Nous n’aurons pas cette chance, mais en aurons bien profité avant que la météo décide de le draper de nuages.
Nous pouvons continuer notre route, passer un dernier col à mile deux cents mètres et plonger sur Tokyo.
Japon : Tokyo 15 – 21 décembre 2014
Réveillés de bonne heure par le gardien du parc, il nous apporte deux cafés bien chauds, des gants et des chaussettes ???? On doit commencer à ressembler à des clodos… Le café est super bon, mais les gants et les chaussettes sont pas à notre taille… Nous les donnerons plus tard.
En attendant, il nous faut pénétrer dans l’agglomération de Tokyo.. 38 millions d’habitants. Cela nous inquiète un peu quand même. Nous partons pour cent vingt kilomètres de vélo urbain. Mais voilà, nous sommes au Japon et donc tout se passe bien. De larges avenues, des voitures qui nous respectent (même si nous ne roulons pas sur le trottoir comme c’est la règle). Nous trouvons même un bout de voie verte le long d’un fleuve, ce qui nous permet de bien avancer. Sur notre carte nous avons repéré un camping proche de l’aéroport de Haneda. Malheureusement, il est fermé, ce qui nous oblige à passer encore une nuit dans un parc en compagnie des avions qui semblent atterrir sur notre tente. Dimanche 14 décembre, personne sur les boulevards, nous terminons notre virée Japonaise tranquillement avant de nous poser dans une Guest House pour 7 nuits. Il ne nous reste plus qu’à visiter la capitale et ses différents quartiers. Le quartier électrique avec son univers Manga, les maid cafés où les serveuses déguisées en soubrette viennent détendre les consommateurs en accédant à tous leurs caprices/fantasmes….Quartier bien animé avec les vendeurs vantant la dernière trouvaille électronique, informatique ou le dernier Pac Man. Le quartier des ambassades, des hommes d’affaires où la gare construite en 1914 semble aspirée par les grattes- ciel qui l’entourent.Tout comme le palais impérial non loin Le quartier Asakusa, avec son temple, sa pagode et son parc. En cette fin d’année, les stands se sont installés le long de la rue Nakamise et proposent toutes sortes de raquettes pour la décoration. Représentant des acteurs de théâtre ou des vedettes du petit écran. Elles sont très appréciées. On y vient du pays tout entier. Un peu comme les marchés de Noël, mais avec l’ambiance Japonaise en plus… Les applaudissements quand un produit est vendu..Tokyo, on a même vu une copie de la tour Eiffel…Plein d’autres quartiers avec chacun leurs particularités, le pont » arc en ciel « , le quartier des arts….Nous avons vraiment apprécié le pays de Suzuki, Honda, Kawasaki… Une vraie découverte pour nous. Car les Japonais ne font rien comme les autres. En plus de conduire à gauche, de lire les livres de droite à gauche et de haut en bas, de manger du poisson cru, de ne jamais klaxonner, d’être en 110 volts et d’avoir des toilettes chauffantes, nous avons apprécié le sens du service. Le banquier qui vous raccompagne à la porte de la banque, comme si vous étiez son meilleur client après avoir changé royalement l’équivalent de 20 euros, le commerçant qui se courbe tant pour vous remercier d’avoir acheté trois bananes, que vous avez peur qu’il se fracasse le crâne sur son comptoir. La caissière qui énumère ce que vous avez acheté, en vous rangeant les produits, dans les sacs. Le pompiste qui arrête les voitures pour vous faire sortir, après avoir rempli généreusement…votre gourde… Etc.
L’extrême honnêteté est également déroutante. Nous ne comptons plus le nombre de fois ou nous avons cherchés les caisses, alors que nous nous retrouvions dehors sans être passé par la case paiement. Même vu un magasin ou il fallait traverser la rue pour payer….
Demain nous quittons le Japon pour une destination plus chaude.
Ce sont leurs paroles et photos que vous retrouvez tout au long des reportages.