À vélo… Tout simplement
Dixième épisode
Le jour de quitter la Russie est arrivé
C’est ainsi que le 8 octobre en embarquant sur le ferry nous disons au revoir à Vladivostok.
Une fois les vélos installés dans le bateau, nous avons l’agréable surprise de découvrir que nous sommes surclassés en seconde (au lieu de la troisième). Le temps de faire le tour du bateau, à la décoration kitch, et nous voyons la côte s’éloigner. Vingt deux heures pour traverser la mer du Japon. Mer calme, couché de soleil fabuleux, éclipse de lune totale. Nous passons la soirée avec un groupe de motards et en profitons pour fêter l’anniversaire de l’un d’eux.
Au matin, nous débarquons au pays du matin calme… Une fois les formalités d’entrées accomplies, les adieux faits à nos compagnons de routes, nous reprenons les vélos pour découvrir un pays bien surprenant. Il ne nous faut pas longtemps pour nous apercevoir que la Corée du Sud est un pays sur-développé. Tout le monde est connecté. Les devantures sont surchargées de messages publicitaires, tout est net et ordonné.
Nous nous dirigeons plein nord en suivant la côte est, pour aller passer quelques jours dans les montagnes et plus particulièrement dans le parc national de Seoraksan. Randonnées vers les temples et les sommets alentours. Là encore tout est bien balisé. La moindre difficulté est effacée par des équipements adaptés (escaliers, passerelles…). Quant aux Coréens, tous équipés pour aller faire l’ascension de l’Everest), ils sont nombreux à pratiquer la randonnée. À tel point, que cela bouchonne dans les passages un peu plus raides… Coté ravitaillement, aucun problème non plus. Petites cuisines tout le long des parcours…
Plus au nord, c’est la présence militaire qui nous impressionne. Colonnes de blindés, patrouilles de militaires en armes, barricades, barbelés… La frontière avec la Corée du Nord est bien gardée.
Les Coréens, ayant eu la très bonne idée de rejoindre la côte est à Séoul en moins de deux heures grâce à une quatre voies n’empruntant que tunnels et viaducs, nous profitons, seuls, des petites routes de montagne, qui nous entrainent par monts et par vaux, ne semblant en oublier aucun. Nous empruntons des routes qui n’apparaissant même pas sur notre carte peu précise. Ce qui nous vaut une belle surprise lorsque après une belle partie montagneuse la route s’arrête sur un lac… Heureusement, un peu plus loin nous trouvons un bac qui veut bien nous embarquer avec nos vélos.
À partir de Chuncheon, nous empruntons le très bon réseau de pistes cyclables (qui fait pratiquement le tour du pays) pour rejoindre Séoul en toute tranquillité et pénétrer en son centre avec autant de difficulté que traverser la commune de Besayes…
* Ce sont leurs paroles et photos que vous retrouvez tout au long des reportages.