À Vélo… Pérou : Cajamarca – Caraz
Quarante sixième épisode. * À suivre.
Tout d’abord, nous quittons à deux Cajamarca. Notre ami Japonais va se reposer encore un peu et continuer sa route vers Lima par un itinéraire différent du nôtre.
Sans le savoir, nous quittons la ville sous notre dernier jour de pluie. El Nino ayant décidé de changer de région, nous n’aurons que du ciel bleu pendant ces sept jours de traversée.
Pour avoir l’itinéraire détaillé, allez sur l’onglet « Fiches pays » de ce blog. Ici
La route principale étroite et sinueuse doit donner quelques sueurs froides aux valeureux chauffeurs de bus et camions. Malgré le peu de fréquentation, nous décidons de couper par la mine de San Simon. Une belle piste nous permettant de passer plusieurs fois au-dessus des 3 000 mètres d’altitude et de connaître nos premières gelées nocturnes.
La suite du parcours est tout simplement bluffante. Une route qui ressemble à un paquet de pâtes chinoises. Un serpentin de lacets, flirtant avec les précipices sans aucune protection de sécurité.
Après une ascension de vingt quatre lacets, nous arrivons au tranquille village de Pallasca, avant de redescendre sur le Rio Tablachaca par une route ne figurant ni sur notre carte, ni sur Google Maps, mais qui nous est indiquée par les locaux.
Une belle partie de vibromasseur, qui nous fait déboucher sur un canyon aussi étroit qu’impressionnant. Nous traversons des villages fantômes, ou la vie semble s’être arrêtée avec les mines qui les faisaient vivre. Comme nous suivons le « camino de l’Inca », nous apercevons de temps à autres quelques ruines datant de cette époque.
À Chuquicara, nous rejoignons la route en provenance de Chimbote sur la côte Pacifique. En fait cela ne changera rien. Le trafic restant proche de nul, nous pourrons profiter en toute tranquillité du canyon del Pato.
Un canyon qui a la particularité de nous faire traverser trente-neuf tunnels en dix-sept kilomètres. À la sortie du canyon, la cordillera blanca commence à se profiler à l’horizon.
Arrivée à Caraz, nous prenons à nouveau deux jours de repos pour peaufiner notre prochain itinéraire. Nous en profitons aussi pour changer notre régime alimentaire… À défaut de vélociste dans la ville, nous trouvons sur le marché, un fabricant de chaussures à base de pneus usagés. Il veut bien nous recoudre notre pneu de secours.
Nous profitons également de son antique machine à coudre, manuelle, pour réparer les anses de notre sac de voyage.
Demain, départ pour les sommets enneigés. Nous prévoyons cinq jours d’autonomie avant de rejoindre la prochaine ville.