À Vélo… Équateur : Cuenca – Vilcabamba
Quarante quatrième épisode.* À suivre.
Il est difficile de quitter nos hôtes de Cuenca. Nous y étions comme des membres de la famille. Mais la route nous attend.
Là encore il faut grimper pour quitter Cuenca et atteindre un col à 3 000 mètres d’altitude. En cours de route nous rencontrons un cyclo de Tchécoslovaquie. Il arrive du Pérou. Ce qui nous permet d’échanger des infos sur nos routes respectives.
Au sommet l’orage nous rattrape. Nous trouvons refuge dans une maison en construction. un abri de fortune bienvenu. Dehors il tombe des trombes d’eau…
Le lendemain le ciel est encore bien couvert. Nous arrivons à rejoindre la ville de Saraguro au sec. Une fois de plus, nous trouvons refuge chez les pompiers… La nuit est bruyante. La caserne partage son espace avec une arène pour combats de coqs. Pas de paris cette nuit, mais un concert de cocoricos. Une vingtaine de gallinacés attend les prochains combats.
Bonne descente jusqu’à Loja. Ville sans trop d’intérêts. Nous pensons y rester une nuit.
Une semaine plus tard, nous y sommes toujours….
La pluie quotidienne nous empêche de reprendre la route. C’est ici que nous rencontrons Pablo. Un jeune qui veut promouvoir le vélo dans sa région et construire une maison du cyclo (Casa de ciclista). Hébergés chez lui, nous faisons la connaissance de Logan et Alex. En fait, nous connaissons déjà Logan, pour avoir échangé ensemble durant notre traversée de Colombie. Nous ne l’avions pas retrouvé sur la route. C’est donc chose faite.
La casa de ciclista est en construction quand nous arrivons. Elle est hors d’eau et hors d’air quand nous en partons. L’avantage d’une ville sans beaucoup d’attrait et de journées pluvieuses, c’est que l’on a du temps libre. Une nouvelle expérience pour nous. En plus de manier la pelle et la pioche, nous courons les magasins pour récupérer du matériel, négocier de la main d’œuvre. Les Équatoriens ayant le cœur sur la main, ce n’est donc pas chose difficile. À ce jour, tout n’est que donation… Super projet. Mais il reste encore pas mal à faire. L’électricité, la cuisine, la mezzanine, etc. Alors si vous passez par Loja….
Au matin du sixième, la pluie cesse enfin. Il est temps pour nous de reprendre la route… Quarante-six kilomètres pour rejoindre Vilcabamba. Même si cet adorable village se situe 1 000 mètres plus bas que Loja, nous souffrons. Sommes-nous rouillés ?
Le village est très touristique. Est-ce dû au fait que la plupart des habitants y vivent plus de 100 ans ? En tout cas, nous allons profiter de cette fontaine de jouvence avant de quitter le pays.
Prochaine étape : le Pérou situé à 130 km. On nous annonce une route terrible. Les cyclos croisés la décrivent comme la pire de leur voyage…