Le canal des 2 mers à vélo, de l’Atlantique à la Méditerranée : jour 3, de Agen à Toulouse
Au départ d’Agen. La ville et son agitation sont derrière moi, la vallée s’élargit, les platanes bordent le canal… Entre Agen et Toulouse, les occasions de s’échapper seront nombreuses. Les vignerons du Brulhois m’accueillent à Donzac à quelques kilomètres. Peu après, à Valence d’Agen, difficile de ne pas monter à Auvillar, avant de redescendre vers Merles –et son chêne Henri IV- puis Saint-Nicolas de la Grave qui vit naître Lamothe Cadillac, fondateur de la ville de Détroit. Général Motors, la « Cadillac », ça vous dit quelque-chose ? Avant de rejoindre le canal je fais une halte au plan d’eau né de la confluence du Tarn et de la Garonne. C’est une réserve ornithologique, reconnue pour la diversité des espèces qui la fréquentent. Désormais, le long du canal, cyclistes et pèlerins vont cohabiter. Je suis sur le chemin de St Jacques parvenu en plaine à Moissac, mon prochain arrêt. Moissac a beaucoup souffert de la crue du Tarn en mars 1930. Si le pont du chemin de fer n’a pas tenu face à la violence des eaux, le pont canal a bien résisté. C’est un magnifique ouvrage d’art. Le parcours se poursuit. Castelsarrasin et son port, Montech et sa pente d’eau, ascenseur à bateau unique au monde – à l’arrêt. Montauban, « Ville d’Art et d’Histoire », n’est pas très loin et facilement accessible par la Voie verte créée le long du canal de Montech. Une excellente occasion de découvrir la « cité d’Ingres ».
Vers Toulouse
Savez-vous que dans quelques kilomètres, nous serons dans l’ancienne capitale nationale du balai en paille de sorgho ? En effet, entre 1856 et 1980, Grisolles connut une soixantaine d’ateliers de fabrication de ce balai fort apprécié. Toulouse n’est plus très loin. Le canal, l’ancienne nationale 20, le chemin de fer, puis la rocade se partagent l’espace. La véloroute reste un havre à part. Tout à coup, ça y est, je suis dans la ville rose, aux Ponts Jumeaux ; un coup d’œil au bas-relief en marbre qui représente une allégorie de l’Occitanie et de la Garonne et direction la gare Matabiau. De là, il est possible de visiter la ville par les pistes cyclables. Une halte avant de plonger dans l’Histoire et vers la Méditerranée, un voyage différent.
Une adresse
La Maison du Vélo à Toulouse : c’est l’étape immanquable de l’itinéraire, un lieu décontracté qui fédère de nombreuses initiatives autour du vélo. Située dans les locaux de l’ancienne maison éclusière Bayard, face à la gare Matabiau, elle propose un service de location de vélo, un atelier de réparation associatif ainsi qu’un restaurant, « Le Vélo sentimental » ! La maison est un important centre de ressources et l’équipe est de très bon conseil concernant l’itinéraire du Canal des 2 mers à vélo !
Mes coups de cœur
Moissac, haut lieu de l’Art Roman, renferme l’Abbaye Saint-Pierre inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, au titre des chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Son cloître invite à un voyage à travers les siècles. Chaque pilier a son histoire. Moissac étant la patrie du célèbre raisin AOP Chasselas, il était autrefois habituel de se rendre sur l’esplanade bordant le Tarn pour s’offrir une cure à base de jus de raisin au kiosque de l’Uvarium. Aujourd’hui, le bâtiment octogonal est une bonne table qui a conservé son style art-déco ! Excellent accueil à l’Office de Tourisme et possibilité de laisser son vélo en sécurité à proximité du cloître.
Autre coup de coeur, Grisolles avec son musée Calbet qui est un musée des arts et traditions populaires. Ses collections sont liées aux différents aspects de la vie quotidienne régionale de la préhistoire à nos jours. Vous le trouverez au 15, rue Jean de Comère 82170 Grisolles.
Enfin Toulouse ville emblématique avec Le Capitole, la basilique Saint-Sernin, la cathédrale Saint-Etienne, les places, les ponts, les musées, etc., autant de choses qui se sont offertes à moi et qui pourraient s’offrir à vous.
À très vite pour le quatrième épisode de mon voyage !