Voyager en avion avec son vélo – Le guide pour un périple sans stress

Et si votre prochain voyage à vélo vous emmenait à l’autre bout du monde ? Entre rêves d’évasion et réalités logistiques, prendre l’avion avec son vélo peut sembler un défi de taille. Témoignages, astuces et méthodes d’emballage : voici tout ce qu’il faut savoir pour décoller !

Si le train reste la solution la plus écologique pour les trajets courts, l’avion s’impose sur les longues distances, où il devient irremplaçable pour relier des destinations lointaines en un temps raisonnable.

« Emporter son propre vélo en voyage est quasiment indispensable », confie Philippe Henry, cyclo-voyageur expérimenté. « C’est la certitude de ne pas avoir de problèmes de fixation des bagages sur place, et de conserver sa position ainsi que les habitudes de comportement de son vélo. »

Pour beaucoup, partir avec son propre vélo est aussi une question de confort et de sécurité : pas de surprise à l’arrivée, pas de réglages à refaire, et une machine en laquelle on a toute confiance.

Choisir sa compagnie aérienne et son billet


La première étape, et non des moindres, est de bien choisir sa compagnie et son billet.

Voici quelques points clés à vérifier :

  • Poids des bagages inclus : entre 23 kg et 32 kg selon les compagnies. Les low-cost incluent souvent uniquement un bagage cabine, ce qui peut vite devenir coûteux.
  • Option « matériel de sport » : la plupart des compagnies exigent de déclarer le vélo comme un équipement sportif, avec des frais supplémentaires (entre 60 € et 100 € par vélo).
  • Nombre de bagages autorisés : certaines compagnies limitent strictement le nombre de sacs, et le supplément pour excédent de poids ou de volume est bien plus cher au guichet d’embarquement qu’en ligne.

« Il faut prévoir ces options à l’avance », conseille Philippe Henry. « Les tarifs et les modalités varient énormément d’une compagnie à l’autre, et il est crucial de tout vérifier avant de réserver. »

Emballer son vélo : la clé d’un voyage sans casse


L’emballage est une étape cruciale. L’objectif ? Protéger le vélo et éviter tout mouvement à l’intérieur du carton ou du ballot.

Méthode pas à pas :

  1. Démonter les éléments fragiles : pédales, guidon (à aligner avec le cadre), et éventuellement les roues selon la taille du vélo.
  2. Dégonfler les pneus pour éviter qu’ils n’éclatent sous la pression.
  3. Protéger les parties sensibles : patte de dérailleur, cadre, et fourche avec du plastique à bulles.
  4. Caler le vélo : utiliser du carton, des chiffons ou des mousses pour immobiliser chaque pièce.

Carton ou ballot ?

  • Le carton : souvent gratuit chez un vélociste, mais encombrant à transporter. « À Roissy, j’ai acheté un carton spécial à prix minime », raconte Jean-Pierre Girault, cyclo-voyageur. « Une autre fois, à Riga, j’ai utilisé des plastiques de protection pour peintres, pliés en quatre, pour emballer nos vélos sur place. »

  • Le film plastique : de nombreux aéroports proposent un service d’enroulement. « Depuis, presque tous les aéroports en sont équipés », ajoute-t-il. « Mais attention aux horaires d’ouverture de ce service ! »

L’enregistrement : le moment de vérité


Arrivé à l’aéroport, il faut charger les cartons et les sacs sur un chariot et se diriger vers le comptoir d’enregistrement. « On se sent presque nu, avec seulement sa sacoche de guidon à l’épaule », plaisante Philippe Henry.
  • Pesez et mesurez vos bagages à l’avance pour éviter les mauvaises surprises.
  • Prévoyez du temps : l’enregistrement d’un vélo peut prendre plus de temps que prévu, surtout si le personnel est tatillon.
  • Gardez votre calme : « Un jour, on m’a demandé de retirer les pneus à Orly, une autre fois, mes vélos avaient ‘poussé’ depuis leur dernier voyage ! » raconte un voyageur.

« Il faut parfois faire preuve de débrouillardise », souligne Christine Langlois.« J’ai failli rater mon vol à cause d’un canif oublié dans ma sacoche, mais grâce à un douanier compréhensif, tout s’est bien terminé ! » 

À l’arrivée : le soulagement et la remise en route


Une fois atterri, direction les tapis à bagages. « Les vélos arrivent souvent à une porte différente », précise Philippe Henry. « Il faut alors remonter les pédales, les roues, et le guidon, avant de rouler vers la sortie. »

Même si les abords des aéroports ne sont pas toujours adaptés aux cyclistes, le plus dur est derrière vous. « On hume l’air, on ajuste les dernières sacoches, et c’est parti pour l’aventure ! »

Texte : Jean-Pierre Giorgi sur la base d’un dossier rédigé par Anne-Marie Crémault pour la revue Cyclotourisme numéro 758 parue en juillet-aout 2025 – Photos : Anne-Marie Crémault, Claudine Langlois, DR
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