Sécurité : Le cédez le passage au feu pour cycliste
Le « cédez-le-passage cycliste au feu rouge » permet de faciliter la circulation des cyclistes. Il a été introduit dans le Code de la route par décret le 12 novembre 2010, décret 2010-1390. Comme souvent, il a fallu attendre un arrêté d’application paru le 12 janvier 2012 pour pouvoir mettre en place ce dispositif en créant la signalisation nécessaire. Seuls les mouvements de tourne-à-droite ainsi que le tout droit dans un carrefour en T étaient possible.
La mise en place du panneau et circulation du cycliste
Peut être mis en place soit un panonceau placé sous le feu tricolore ou un feu clignotant orange représentant une silhouette de vélo et indiquant par une ou des flèches la ou les directions autorisées.
Les cyclistes peuvent alors de franchir le feu rouge sans s’arrêter, après avoir ralenti pour s’assurer de pouvoir céder le passage aux piétons ainsi qu’aux véhicules ayant le feu vert.
Le feu rouge devient un cédez-le-passage pour les cyclistes pour la ou les directions indiquées si le panonceau ou le feu clignotant est présent. Sans eux le feu rouge reste un arrêt absolu (pied à terre) pour le cycliste.
Après les travaux PAMA puis PAMUV auquel la Fédération a participé (Plan d’actions pour les mobilités actives) et suite au décret le 2 juillet 2015 et à l’arrêté du 23 septembre 2015, les mouvements sont autorisés dans toutes les directions.
En effet, les caractéristiques physiques spécifiques du vélo autorisent cette mesure. Son faible gabarit permettant une position avancée, l’absence de carrosserie et sa vitesse d’approche modérée à un carrefour offrent au cycliste une meilleure visibilité et une meilleure perception auditive que celles des automobilistes et des conducteurs de deux-roues motorisés.
Les faibles dimensions du vélo lui permettent en outre une réinsertion sans gêne dans le trafic une fois le feu franchi. Ce dispositif responsabilise les cyclistes qui choisissent le moment opportun pour s’insérer de manière sécuritaire dans le carrefour et sans gêner les autres usagers. Il est apparu que ce dispositif pouvait, dans certaines situations, être étendu à d’autres mouvements.
En effet, il a été constaté que la configuration géométrique et le mode de gestion du carrefour pouvaient justifier l’autorisation d’autres mouvements, comme par exemple le cédez-le-passage tourne-à-gauche ou le cédez-le-passage pour plusieurs directions.