Les moustiques et le cyclo – Quand les piqûres perturbent la randonnée

Vous l’avez sans doute remarqué : les moustiques sont désormais partout en France. Minuscules mais redoutables, ils perturbent nos nuits et rendent les lendemains difficiles, surtout quand il faut enfourcher le vélo après avoir passé des heures à chasser ces bestioles.

Pourquoi piquent-ils certains et pas d’autres ?


Comme le disait Sergio Leone dans ses westerns : « le monde se divise en deux catégories ». Pour le cyclotouriste, c’est pareil : ceux que les moustiques piquent, et ceux qu’ils épargnent.

La réalité est simple : les moustiques sont attirés par la chaleur (37°C, soit notre température corporelle idéale), par le gaz carbonique que nous expirons, et par certains acides gras contenus dans notre transpiration. Une sueur plus riche en acide butyrique ou lactique attirera davantage les insectes. Or, ces odeurs corporelles sont largement liées à notre patrimoine génétique : voilà pourquoi certains semblent « immunisés » quand d’autres se font dévorer.

L’alimentation joue aussi son rôle. Les buveurs de bière, par exemple, sont plus attirants pour ces insectes volants. De quoi réfléchir à la traditionnelle mousse de fin de sortie…

Une mécanique redoutable


Le moustique possède un odorat ultrasensible, logé dans ses antennes : une centaine de récepteurs capables de détecter nos effluves corporels à des dizaines de mètres. Une fois sa cible choisie, la femelle déploie quatre stylets qui percent la peau et injectent une salive anticoagulante, rendant le sang fluide et aspirable.

Seule la femelle pique, car elle a besoin des protéines du sang pour développer ses œufs. Le mâle, lui, se contente de butiner les fleurs et participe à la pollinisation.

 

Quand ça gratte…


La démangeaison est due à une réaction de notre organisme : l’histamine, sécrétée après la piqûre, provoque l’irritation. Elle atteint son maximum deux à trois minutes après l’attaque.

Quelques remèdes naturels ou pratiques existent :

  • Frotter la zone piquée pour détourner le signal de démangeaison.

  • Appliquer des feuilles de plantain écrasées, efficaces en randonnée.

  • Passer un glaçon ou de l’eau chaude sur le bouton.

  • Utiliser de l’huile essentielle de lavande ou de citronnelle.

  • À défaut, une crème à base de cortisone reste la solution pharmaceutique la plus efficace.

Prévenir plutôt que guérir


La meilleure stratégie reste d’éviter les piqûres. Un diffuseur électrique anti-moustiques ne pèse rien dans les sacoches et garantit des nuits paisibles. Certaines plantes comme le basilic ou le géranium repoussent aussi efficacement ces insectes. On trouve également des bracelets anti-moustiques à base d’ingrédients naturels.

Le cas du moustique tigre


Originaire d’Asie et arrivé par l’Italie, le moustique tigre colonise rapidement la France, gagnant chaque année du terrain. On le reconnaît à ses rayures noires et blanches. Très bien adapté à la vie urbaine, il pond dans les moindres eaux stagnantes : fonds d’arrosoirs, soucoupes de pots de fleurs, gouttières.

Au-delà de l’inconfort, il représente un vrai risque sanitaire puisqu’il peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le zika. Des cas autochtones ont déjà été recensés en France, ce qui rend la vigilance essentielle.

Alors, amis cyclo : moustiques ou pas, votre meilleure arme reste la prévention. Un bon répulsif, un peu d’attention aux eaux stagnantes autour de vous, et vous voilà prêt à pédaler sans gratter !

Texte : Jean-Pierre Giorgi sur les bases d’un article paru dans la revue Cyclotourisme n°669 paru en juin 2017 – Photos : Shutterstock  Armand
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