Commotion cérébrale chez les cyclistes : identifier, agir et surveiller
Voici les étapes clés pour reconnaître une commotion cérébrale et adopter la bonne conduite à tenir dans les 48 premières heures.
1. Déterminer les causes possibles
Une commotion cérébrale peut survenir après deux types de traumatismes :
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Direct : impact à la tête, au visage ou à la mâchoire.
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Indirect : mouvement violent du cou (coup du lapin), sans choc direct à la tête, mais provoquant une accélération brutale du cerveau dans la boîte crânienne.
Signes de gravité
Si l’un des signes suivants apparaît, appelez immédiatement le 112 :
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Perte de connaissance.
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Paralysie (visage ou membres).
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Convulsions.
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Vomissements répétés.
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Troubles de l’équilibre ou de la marche.
2. Conduite à tenir en cas de suspicion de commotion
Actions immédiates
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Arrêter immédiatement le vélo et noter par écrit l’heure et les circonstances de la chute.
À ne pas faire
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Ne pas rentrer à vélo, ni seul.
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Éviter toute consommation d’alcool, de somnifères, d’antalgiques, d’aspirine ou d’anti-inflammatoires (le paracétamol est autorisé).
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Ne pas pratiquer d’activité stimulante (jeux, télévision, téléphone, etc.).
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À la maison : sensibiliser votre entourage et éviter de rester seul la première nuit. Soyez vigilant face à tout trouble inhabituel du comportement.
3. Repos incontournable et surveillance
Un repos strict de 48 heures est indispensable. Pendant cette période, surveillez les signes suivants :
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Maux de tête persistants ou aggravés.
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Troubles de l’attention.
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Vision brouillée.
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Gêne à la lumière ou au bruit.
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Vertiges, étourdissements ou nausées.
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Problèmes de concentration.
Informer l’entourage : une surveillance partagée permet de repérer rapidement une aggravation des symptômes.

4. Après 48 heures
Cas n°1 (le plus fréquent) : les symptômes ont disparu ou régressé
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Reprise progressive du sport :
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2 jours de repos complet.
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3 jours d’activité en endurance.
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3 jours en augmentant progressivement l’intensité.
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Surveiller toute réapparition de symptômes. Si c’est le cas, arrêter immédiatement et consulter.
Cas n°2 : les symptômes persistent sans aggravation
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Éviter tout effort physique ou intellectuel.
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Limiter l’exposition aux écrans.
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Consulter un médecin pour évaluer la situation et obtenir des conseils adaptés.
Cas n°3 (rare) : les symptômes s’aggravent malgré le repos ou réapparaissent
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Appeler immédiatement le 112.
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Une consultation médicale est indispensable, surtout en présence de signes de gravité.
Pour aller plus loin
La Fédération française de cyclotourisme recommande vivement de se former aux gestes de premiers secours. Une vigilance collective et une bonne information permettent de garantir la sécurité de tous sur les routes.
En adoptant ces mesures, les clubs cyclotouristes contribuent à créer un environnement plus sûr et plus responsable pour tous les pratiquants.







