Santé : L’hydratation du cycliste
L’eau, essentielle au bon fonctionnement de notre organisme
L’eau est indispensable dans l’intimité de chaque cellule ou à l’échelle de notre organisme pour assurer les échanges harmonieux entre les différents systèmes. Mais notre corps n’a pas les moyens de stocker l’eau alors qu’elle s’élimine en permanence (urine, expiration, transpiration). Il nous faut donc reconstituer continuellement les réserves afin de préserver les équilibres. Tout déficit, même minime, peut avoir de fâcheuses conséquences. En effet, 2 % de perte entraîne 20 % de baisse de rendement lors d’un effort. Problème, la sensation de soif n’apparaît qu’en cas de déshydratation engagée, c’est-à-dire quand le déséquilibre est avéré et c’est peut-être déjà un peu tard ! (…)
Où se trouve l’eau de notre organisme ?
L’eau est partout. Bien entendu, dans les vaisseaux (sanguins et lymphatiques), mais aussi dans les « interstices » (liquide interstitiel). De ce fait l’eau, présente partout dans notre corps, a cette capacité de traverser les membranes cellulaires de façon à assurer différentes fonctions. Et c’est là que réside son intérêt. Nous verrons que ce passage loin d’être anarchique répond à certaines lois. Disons dès maintenant que la qualité des parois cellulaires joue également un rôle déterminant dans la rapidité et la qualité de ces échanges.
L’eau ça sert aqua ?
Un processus fascinant : l’osmose. L’eau permet, par osmose, à toutes sortes d’électrolytes, de nutriments ou de vitamines de jouer les « passe-muraille », de passer au travers des parois, dès que nécessaire. Donc sans eau, pas d’échanges. À titre d’exemple, pour stocker du carburant, le muscle aura besoin d’eau (3 g d’eau pour 1 g de glycogène). Il en va de même pour que les nutriments, qui, en fin de digestion, traversent la paroi intestinale. Ces aliments transformés en nutriments par la digestion vont en effet approvisionner l’organisme ou être mis en réserve au niveau du foie (entre autres). La capacité d’échange de l’intestin grêle est considérable (plus de six litres par vingt-quatre heures).
Bref le rôle de l’eau ne vaut pas seulement par ce qu’elle est (H2O), mais surtout par son rôle de convoyeur, de distributeur, d’agent de restauration des équilibres perturbés par l’effort. Nous avons vu que notre organisme était partisan du moindre effort ; qu’une sortie cyclo allait le perturber dans son principe intangible qui vise à maintenir tous ses indicateurs à l’équilibre. Par exemple, un entraînement avec quelques incursions dans la zone rouge et c’est un excès d’acidité qu’il va falloir « tamponner » au plus vite. Dans ce cas précis, notre organisme n’aura sans doute pas de bicarbonate en quantité suffisante « sous la main » et la gourde sera peut-être d’un sérieux secours !
Extrait d’un article plus complet « Hydratation du cycliste – À boire et à manger » paru dans la revue Cyclotourisme de mai 2016.