Publié le16/04/2025à12h13
La mort subite chez le cycliste – Mythes et réalités
La mort subite chez les cyclistes est un sujet qui suscite souvent des inquiétudes, mais il est essentiel de démêler le vrai du faux.
Lors d’un entretien entre notre médecin fédéral, Patrice Delga, et le professeur Carré, cardiologue du sport, plusieurs points clés ont été abordés pour mieux comprendre ce phénomène et rassurer les pratiquants.
La mort subite : un accident rare, pas une fatalité
Avant d’entrer dans les détails, il est crucial de rappeler que la mort subite est un événement rare. Elle ne doit en aucun cas servir de prétexte pour décourager la pratique du cyclisme ou d’autres activités physiques. L’exercice physique reste bénéfique pour la santé, et ses avantages surpassent largement les risques potentiels.
Tous les sports sont-ils égaux face au risque ?
Globalement, aucun sport n’a été identifié comme étant plus à risque qu’un autre en termes de mort subite. Cependant, certaines études américaines suggèrent que le basket-ball de haut niveau pourrait présenter une fréquence plus élevée d’arrêts cardiorespiratoires. Ce phénomène s’explique principalement par le nombre de pratiquants et l’âge moyen des participants.
Le cyclisme et la course à pied : des activités à risque ?
Les sports d’endurance comme le cyclisme ou la course à pied ne créent pas de maladies cardiaques. En revanche, ils peuvent révéler des pathologies cardiaques méconnues, surtout si l’effort est intense. Il est donc essentiel de pratiquer ces activités de manière raisonnable et adaptée à son état de santé.
Les causes des morts subites liées au sport
L’arrêt cardiorespiratoire, souvent causé par une arythmie ventriculaire, est la principale cause de décès avant 50 ans. En France, environ 50 000 personnes en sont victimes chaque année, dont 800 à 1 000 lors d’une activité sportive.
Les causes varient selon l’âge :
- Avant 35 ans : les maladies cardiaques congénitales ou génétiques sont souvent en cause.
- Après 35 ans : le syndrome coronaire aigu (SCA), caractérisé par l’obstruction d’une artère coronaire, est responsable dans plus de 80 % des cas.
Qui est à risque ?
Les hommes sont 5 à 10 fois plus concernés que les femmes. Les personnes les plus touchées sont souvent des hommes de 45 à 60 ans pratiquant un sport en loisir. Cependant, il n’existe pas de sport plus à risque qu’un autre ; le facteur déterminant est la population pratiquante.
Cyclisme de loisir : un risque injustifié ?
Le cyclisme, comme tout sport, n’est pas plus à risque qu’un autre. Les bénéfices de l’activité physique sont largement supérieurs aux risques. Il est donc essentiel de continuer à encourager la pratique du cyclotourisme, en adaptant l’effort à son âge et à son état de santé.
Conclusion : une pratique raisonnée et adaptée
La mort subite reste un accident rare et ne doit pas freiner la pratique du cyclisme. En adoptant une approche raisonnable et adaptée à son capital santé, les cyclistes peuvent continuer à profiter des bienfaits de cette activité tout en minimisant les risques.
Texte : Patrice Delga remanié par Jean-Pierre Giorgi – Photo : Pixabay
Un commentaire
Donc à partir d’un certain âge, pour pouvoir continuer à pratiquer, dans de bonnes conditions, il serait sage, de profiter de la technologie mise à la la disposition de tout un chacun, en s’équipant d’un bon VAE ????