Cyclotourisme et récupération : le froid, allié ou illusion ?
Le froid : un soulagement immédiat, un bénéfice à long terme incertain
Physiologiquement, le froid agit comme un anesthésiant : il réduit la douleur tout en provoquant une vasoconstriction, ce qui entraîne une hausse de la tension artérielle et une accélération de la fréquence cardiaque et respiratoire. Trop prolongé, un bain glacé peut conduire à une hypothermie aux conséquences parfois sérieuses.
Après une sortie exigeante, le cycliste espère réduire l’œdème musculaire et accélérer la guérison des microlésions. Si la sensation de jambes lourdes est souvent atténuée la première nuit, les effets sur les performances ultérieures restent discutables. Des études comparant cryothérapie extrême, bain froid et absence de traitement montrent peu de différences significatives, et parfois même des résultats plus favorables chez les sportifs n’ayant pas recours au froid.
Adapter à sa pratique et ses objectifs
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Bénéfice avéré : après une sortie vélo éprouvante, surtout si une nouvelle étape vous attend le lendemain. Le froid aide à soulager la tension dans les jambes et facilite l’endormissement.
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Bénéfice nul ou modéré : après un effort modéré, le bain froid ne présente pas d’intérêt notable.
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Contre-indication : en cas d’hypertension ou de maladie cardiovasculaire, le froid est à proscrire. Le risque de choc cardiogénique existe.
En résumé, le froid peut être un allié ponctuel, mais il ne doit pas être utilisé sans discernement. Connaître ses objectifs, son corps et ses éventuelles fragilités reste la meilleure garantie pour pédaler longtemps… et en bonne santé.