Vous avez dit Orchidées ?
Elles sont surtout représentées dans les régions tropicales avec des espèces d’une grande beauté que les horticulteurs ont su apprivoiser. Mais la France compte un nombre non négligeable d’orchidées et de spécialistes passionnés.
Des belles discrètes et mystérieuses
Ami cyclo, si dans le premier printemps tu vois émerger dans l’herbe, voire sur le talus de la route, une hampe fleurie de 10 à 15 cm, dans des tons pourpres ou violacés, arrête-toi pour admirer cet Orchis, à moins que ce ne soit cette fleur bizarre qui ressemble à un insecte ventru, un Ophrys. En pratique, nul ne sait avec certitude pourquoi « elles » poussent là et pas ailleurs, et l’amateur d’orchidées comme le chasseur de champignons doit repérer les bons coins.
Une technologie de la reproduction avancée
La fleur d’Orchidée est remarquablement constituée pour attirer l’insecte pollinisateur qui lui correspond ; pour ce qui concerne nos Orchidées indigènes, l’insecte atterrit sur le labelle, plonge la tête dans le cœur de la fleur pour aspirer le nectar mais quand il ressort, il a deux pollinies collées sur le front ; ces pollinies sont un agglomérat de grains de pollen en forme de massue avec une pastille collante à la base ; la bestiole va s’empresser de les emporter vers une autre fleur ; pendant le voyage, les pollinies se courbent vers l’avant et percutent le pistil de la nouvelle fleur, favorisant ainsi la fécondation. Génial non ? Pas de gaspillage de pollen et une extraordinaire co-évolution de la plante et de l’insecte. Amusez-vous : avec un crayon jouez le rôle de l’insecte (photo)
Et n’oublions pas: on admire, on observe à quatre pattes dans l’herbe, on prend des photos mais on ne cueille pas, on n’arrache pas, on respecte.
Texte et photos : Marcel Vaillaud