Violente agression de cyclos à Bon-Encontre – Trente mois de prison ferme pour le prévenu
L’agresseur fortement alcoolisé se trouve le 6 août dernier sur une trottinette et sans raison, il s’en prend aux deux seniors à vélo en les insultant avant de les frapper brutalement. L’agresseur a projeté l’un des cyclos au sol et s’est ensuite acharné sur lui avec des coups de poing et de pied. Le second cycliste, tentant de s’interposer, a également été frappé avant de se jeter dans le canal pour échapper à la violence. L’agression, décrite comme d’une extrême brutalité, a laissé les deux victimes avec respectivement huit et quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT).
Une scène choquante et un club soudé
Le 6 septembre, les adhérents de l’ASPTT Agen se sont rassemblés devant le tribunal judiciaire d’Agen pour exprimer leur soutien aux deux victimes. « C’est un ras-le-bol général », a déclaré un membre du club, rappelant que leur minibus avait également été vandalisé quelques semaines avant l’agression. L’acte de violence a profondément marqué la communauté cycliste locale, qui a décidé de se constituer partie civile pour l’audience.
Le président du comité départemental de cyclotourisme du Lot-et-Garonne, Serge Polloni, a souligné que la situation aurait pu être bien pire. « Cette scène aurait pu très mal finir, c’est un moment violent qui n’est pas acceptable », a-t-il déclaré. Le club est venu en nombre, en tenue de cycliste, pour symboliser sa solidarité.
Un prévenu connu des services de police
L’agresseur, connu des services de police avec un casier judiciaire lourd de 23 mentions, avait également importuné son ex-compagne le jour de l’agression. Interpellé rapidement après les faits, il a outragé les agents et montré un comportement particulièrement violent. Lors de l’audience, il a affirmé ne pas être ivre au moment des faits, malgré un contrôle montrant 2,29 g d’alcool par litre de sang.
Son avocat, Me Martial, a tenté d’expliquer le parcours semé d’embûches de son client, évoquant des problèmes psychiatriques et une relation toxique avec son père. « Ce qu’il a fait n’est pas acceptable », a admis son avocat, tout en ajoutant que son client éprouve des remords.
Une condamnation ferme
Le tribunal correctionnel d’Agen a condamné le quadragénaire à 30 mois de prison, dont 10 avec sursis, pour cette agression ainsi que pour outrage et menace envers les forces de l’ordre. L’homme, qui a déjà alterné entre prison et liberté dans le passé, a affirmé à la barre : « Je ne suis pas un monstre, ni un animal. Ce n’est pas vrai, je ne me suis pas acharné. J’aime les personnes âgées, j’aurais aimé faire du vélo avec elles. »
Le ministère public a rappelé que les actes étaient d’une extrême violence, justifiant ainsi les réquisitions de 30 mois de prison ferme. L’agresseur a donc repris le chemin de la prison, marquant la fin d’un épisode traumatisant pour les membres de l’ASPTT Agen, qui espèrent que justice a été rendue pour leurs camarades.
La Fédération française de cyclotourisme à travers la voix de sa présidente Martine Cano condamne cette agression et toutes les autres qui sont malheureusement devenus monnaie courante.