Pont du Gard : Le CoDep 30 mécontent
Voies cyclables existantes condamnées sans préavis à leur débouché sur le site
Ce premier point pose un problème de sécurité par l’installation de barrières/chicanes impraticables. L’intention malveillante est évidente.
Accès payant pour tout cycliste étranger au département.
On doit payer 10 euros pour simplement voir un édifice inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité dont l’accès aurait dû « rester libre pour tous et tout le temps ». Cette clause était inscrite dans la charte de création du site en 1998 comme condition sine qua non. Elle a été bafouée sans vergogne par l’EPCC avec la complicité des responsables politiques.
Interdiction de s’approcher du pont à vélo :
Et ce sur 800 m d’un côté et 700 m de l’autre. Rappelons qu’est illégale la prétention du site d’empêcher les cyclistes de traverser d’une rive à l’autre, même le vélo à la main, ce qui relève de la phobie anti-cyclistes pathologique. Tout récemment on a vu apparaître un curieux panneau en totale contradiction avec l’affichage (voir la galerie photo en bas). Ce n’est d’ailleurs, de par sa forme carrée, qu’un panneau d’indication, pas d’obligation. Il met en valeur l’incohérence de cette gestion.
Obligation de laisser son vélo sans surveillance dans un garage sommaire ouvert à tous les vents
Chacun appréciera ! On veut oublier qu’un vélo a souvent une certaine valeur et que les bagages du cyclotouriste ne peuvent s’abandonner de la sorte.
Le CoDep30 œuvre au sein du Collectif « Liberté-Gratuité-Pont du Gard »
Ce collectif lutte pour le simple respect de la loi, laquelle stipule notamment qu’on ne peut instaurer un péage sur une voie publique. L’octroi instauré par l’EPCC sur le CD 981, route du domaine public, est donc illégal, c’est un cas unique en France. La gratuité accordée aux gardois, dont la légalité est également discutable, n’efface pas les autres interdits et le CoDep30 a le souci de tous les cyclotouristes d’où qu’ils viennent. La FFCT ( Fédération Française de Cyclotourisme), qui soutient sans réserves notre effort, a en représailles déclassé le pont du Gard comme lieu de pointage du BPF du Gard, remplacé par les cascades du Sautadet, près de Bagnols-s-Cèze.
Parlons plus précisément de sécurité.
Le CD981 partant de Remoulins est la seule route permettant de traverser en sécurité le Gardon en longeant le pont du Gard par le pont Pitot. Des générations de cyclistes avaient coutume d’emprunter cette voie dont l’intérêt touristique est évident. En dépit de nos multiples protestations argumentées, « on » semble considérer comme normal de nous obliger à traverser la rivière en passant par le pont de Remoulins et la route d’Uzès. Ce pont est perpétuellement encombré par la circulation automobile, encore plus en périodes touristiques. Aucun aménagement ne protège les cyclistes. Le tourne-à-gauche aux feux vers la D19 est particulièrement exposé. Passé le carrefour le CD19 est rétréci. A la sortie de Remoulins, il présente un calibre minimum sans bandes dérasées rendant périlleux le dépassement des cyclistes par les voitures. Cette politique est totalement incompréhensible à notre époque qui encourage le développement des déplacements « doux » et écologiques.
C’est pourquoi il ne faut pas s’attendre à ce que le CoDep30 baisse la garde. Tout sera tenté pour que les cyclistes ne soient pas oubliés en attendant que la raison l’emporte enfin. Savez-vous qu’une pétition contre cette confiscation d’un lieu public a recueilli déjà plus de 14000 signatures ?
Texte : Marcel Vaillaud – CoDep30