Pâques-en-Provence – 100 ans de rassemblements pascals !
Pâques-en-Provence, ce sont généralement des images de ciel bleu, de vergers en fleurs, de cyclotouristes radieux poussés par un mistral accommodant… mais pas cette année. C’était raté pour ces 100 ans de rassemblements pascals fêté à Pernes-les-Fontaines dans le Vaucluse !
Ce fut vent violent, cyclistes ballotés et impressionnés, trombes d’eau sur le dos, fraîcheur…et des fidèles venus… « en civil ». Malgré tout, le Club Vélocio Pernois soutenu par le comité départemental de cyclotourisme a su faire oublier les conditions atmosphériques détestables aux quelques 500 participants et la tradition fut respectée.
Dès 9 h, les premiers cyclos arrivaient dans le jardin de la mairie alors que la pluie redoublait, les plus anciens arrivaient à pied, la mine triste… Instants de retrouvailles, d’embrassades… Vers 10 h était annoncée l’arrivée des Fléchards et des Traceurs, c’est-à-dire ceux qui avaient affronté vent et pluie tout au long des 24 heures de la Flèche Vélocio et ceux qui avaient choisi de réaliser une Trace Vélocio. Il y avait aussi ceux qui, respectant une autre tradition, étaient au rendez-vous après un voyage itinérant.
Des arrivants bien couverts, presque incognito.
Tous parlaient des heures de galère vécues sur la route. Pluie, vent, crevaisons, rien ne leur fut épargné. Parfois le vent latéral était si violent que les équipes les plus exposées ont joué la prudence et ont arrêté leur voyage.
Une arrivée attendue
Cette arrivée attendue était celle de l’équipe 100 % féminine de la Flèche Vélocio, 10 femmes de 28 à 55 ans sur 5 tandems. Elles étaient bien au rendez-vous, radieuses, enthousiastes, se prêtant volontiers aux photographies, narrant leur aventure collective… avant d’être appelées sur le podium pour recevoir les applaudissements mérités.
Elles avaient sacrément bien préparé leur entreprise sur une idée lancée par Elisabeth, Clémence et Anaïs, toutes membres de l’Audax Club Parisien, créateur de l’épreuve. Rien de tel pour renforcer les liens au sein du club et promouvoir le cyclisme féminin de longue distance. Malgré les aléas de la route, elles ont parcouru plus de 420 km en 24 heures ! Tout au long de cette formidable aventure humaine, Rebecca a retrouvé les valeurs du rugby, elle qui, par ailleurs, joue en Elite 2 a Joué-les-Tours : solidarité, esprit d’équipe, volonté de vaincre adversité, fatigue et découragement…
L’équipe 100 % féminine de la Flèche Vélocio de l’Audax Club Parisien.
100 ans de rassemblements pascals
Ce n’est pas par hasard que le site de Pernes-les-Fontaines a été choisi ; la petite cité de Vaucluse est la ville natale de Vélocio, « fondateur » du cyclotourisme à la française, et qui chaque année, invitait ses amis à le rejoindre, en Provence, le jour de Pâques.
La première édition eut lieu aux Baux-de-Provence, il y a cent ans. La Fédération française de cyclotourisme, centenaire elle aussi, ne pouvait rater l’occasion de le célébrer au pied de la statue de Vélocio qui trône à l’entrée du stade qui porte son nom. Une plaque en souvenir de Raymond Henry, historien de la Fédération qui a tant œuvré pour faire vivre Pâques-en-Provence, en complète désormais le socle.
La statue de Vélocio et la plaque en souvenir de Raymond Henry, fixée sur le socle.
Dans son allocution, la présidente Martine Cano, n’a pas manqué de lui rendre hommage. Parmi les invités nous avons eu le plaisir de faire connaissance avec Charles de Vivie, lointain petit-neveu de Paul de Vivie, alias Vélocio, auteur du livre Vélocio, le seigneur des cyclos.
Les personnalités à l’heure des allocutions : (de gauche à droite) : Monsieur Didier Carle, maire de Pernes-les-Fontaines, Claude Boeri, président du comité départemental, Monsieur Charles de Vivie, Martine Cano, présidente de la Fédération française de cyclotourisme, Dominique Lamouller, vice-président.
Le musée Comtadin du Cycle
De son côté, la ville de Pernes-les-Fontaines a offert un site exceptionnel au musée Comtadin du Cycle qui permet de revivre 150 ans de l’histoire du cycle, du vélocipède de Pierre Michaux de 1869 au dernier vélo en carbone. Bien entendu, sont également présentées plusieurs bicyclettes ayant appartenu à Vélocio qui, toute sa vie, contribua à améliorer les cycles et en particulier la « polymultipliée », ancêtre du changement de vitesse et de nos dérailleurs.
Sa visite a permis à de nombreux cyclotouristes de clôturer agréablement la journée.
La bicyclette La Gauloise de Vélocio exposée au musée Comtadin du Cycle.
Un commentaire
Dommage qu’il n’y a aucun mot sur les jeunes qui ont bravé également le froid la pluie le vent l’orage la grêle en validant 2 fléchettes velocio. N’y avait il pas plusieurs années que des fléchettes n’avaient pas été réalisées? Bravo à eux pour leur mérite!!!