Marie-Cécile Boulard : une passion cyclo depuis la tendre enfance

Pour Marie-Cécile Boulard, présidente du Club des Cyclotouristes Annemassiens Voirons-Salève, le vélo est une histoire de famille. Rencontre avec une passionnée qui aime à dire haut et fort : “moi, mon truc, c’est le vélo”.

Dès son plus jeune âge, Marie-Cécile Boulard a été bercée par la culture du vélo, grâce à un père membre d’un club cyclo et une famille où les balades à vélo étaient des moments de partage et de joie. Cette passion, transmise comme un héritage, a naturellement évolué vers un engagement associatif, puis fédéral.

Son parcours est aussi marqué par une immersion précoce dans le monde associatif, influencée par une mère très investie. Même à l’étranger, loin de ses repères, Marie-Cécile a toujours cherché à s’engager, trouvant dans l’associatif un moyen de créer du lien et de s’intégrer.

Un engagement né de la reconstruction

À son retour en France, après une reconversion professionnelle et un déménagement dans une région où elle ne connaissait personne, le vélo et le club cyclotouriste sont devenus des piliers essentiels. Ils lui ont permis de retrouver ses repères, de reprendre confiance en elle et de rencontrer des personnes formidables, devenues pour beaucoup de vraies amitiés. C’est cette dimension humaine et bienveillante du cyclotourisme qui l’a motivée à s’engager à son tour, pour transmettre ce qu’elle avait reçu.

Comme elle le dit elle-même, en citant Michel Audiard : « Les gens qui n’aiment pas le vélo nous ennuient, même quand ils n’en parlent pas ! ». Une phrase qui résume bien son amour pour cette discipline et son envie de le partager.

Des responsabilités assumées avec passion

En 2018, alors que son club traversait une période délicate — absence de président, effectif en forte baisse et risque de fusion avec un autre club — Marie-Cécile a choisi de s’investir davantage. D’abord en tant que secrétaire, puis en prenant la présidence fin 2019. Son objectif ? Préserver l’identité du club, son histoire et l’esprit du cyclotourisme.

Son engagement a porté ses fruits : le club a vu ses effectifs remonter spectaculairement, passant d’une vingtaine d’adhérents à un groupe d’une centaine d’adhérents rajeuni et équilibré entre hommes et femmes. Aujourd’hui, le club propose des activités variées, accessibles à tous, et met un point d’honneur à ce que chacun se sente accueilli et motivé.

L’importance de la parité et de l’inclusion

Pour Marie-Cécile, la présence des femmes dans les instances dirigeantes du cyclotourisme est essentielle. Elles apportent une sensibilité particulière, une écoute bienveillante et une attention aux dynamiques humaines, des qualités qui renforcent la cohésion des clubs et donnent envie à chacun de s’investir.

Elle encourage vivement les femmes à franchir le pas, même si elles se sentent parfois illégitimes ou craintes de ne pas être écoutées. « Osez vous engager, commencez là où vous vous sentez à l’aise, entourez-vous de personnes bienveillantes et partagez vos idées », conseille-t-elle. Pour elle, chaque engagement, même petit, compte et fait la différence.

Des projets pour un cyclotourisme inclusif

Marie-Cécile et son comité ont à cœur de développer des activités inclusives, accessibles et conviviales, qui valorisent toutes les catégories de membres sans distinction de genre. Leur objectif est de créer un environnement où chacun, qu’il soit jeune ou moins jeune, homme ou femme, actif ou retraité, se sente accueilli et respecté.

Il faut savoir que lorsque Marie-Cécile a pris la direction du club, il était composé d’une vingtaine de femmes. Elle a dû œuvrer pour obtenir une parité inédite, « recruter des hommes » nous explique-t-elle avec un grand sourire. Leur approche a déjà porté ses fruits : le club est aujourd’hui un exemple de diversité et de cohésion, où chacun trouve sa place et peut s’investir pleinement.

Un message d’espoir et d’engagement

Marie-Cécile Boulard incarne une vision du cyclotourisme où la passion, l’engagement et la bienveillance sont au cœur de tout. « La parité ne se mesure pas à des chiffres, mais à la capacité de chacun à trouver sa place et à s’engager », souligne-t-elle. Son parcours et son action montrent que le cyclotourisme peut être un espace d’inclusion, de partage et de durabilité pour tous.

Son histoire est une source d’inspiration pour toutes celles et ceux qui hésitent encore à s’engager. « Le cyclotourisme est une aventure humaine avant tout, et c’est ensemble que nous la rendrons encore plus belle », conclut-elle.

Vous pouvez lire un autre portrait de Marie-Cécile paru en 2017 sur le site du club Cyclos Annemassiens Voirons-Salève : https://cyclosannemassiens.fr/une-vie-a-bicyclette/

Texte : Jean-Pierre Giorgi – Photos : DR / Marie-Cécile Boulard
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