Mardi 25 juillet : une fête du vélo arrosée en Lorraine
En effet, le patrimoine architectural était à l’honneur pour cette nouvelle étape. En longeant la Moselle, les cyclistes rejoignaient le joli village de Gorze, au milieu des forêts. C’est un village de vieilles demeures Renaissance, construit autour d’une abbaye bénédictine du VIIIe siècle. Son fondateur était conseiller de Pépin le Bref : autant vous dire qu’il s’agissait alors d’un lieu spirituel d’envergure… Ici a été développé l’art du Plain-Chant, ancêtre du Chant grégorien.
Quelques adeptes de temps humide sont montés jusqu’au Val de Briay. Ils ont pu ainsi admirer un ensemble architectural important. Cette unité d’habitation de Briey-en-Forêt est la 3e application d’un type architectural et urbain, inventé par Le Corbusier. Il consistait à rassembler dans une même grande barre des services et des centaines de logements, en libérant le rez-de-chaussée ouvert sur de vastes espaces verts et offrant de larges vues sur le paysage depuis les étages. Le Corbusier y a laissé le béton brut de décoffrage et l’a marié à des couleurs primaires chatoyantes. C’est étonnant et détonnant !
La mémoire des conflits toujours présente
Aujourd’hui, les VTTistes ont parcouru quelques tranchées de la première Guerre mondiale sur le retour vers Pont-à-Mousson. Mais auparavant, ils ont fait une pause à la fontaine des 4 goulots. À cet endroit, des panneaux expliquent les vestiges de casernements allemands. Sans oublier le passage par le site des combats du Bois-le-Prêtre. C’est un lieu de massacres journaliers, qui a forgé l’enfer de la reconquête pour les soldats français dans les premiers mois de la Grande guerre.
Côté route, C’est à Gravelotte que les cyclotouristes ont pu marquer un arrêt. Il s’agit là de comprendre la Guerre de 1870, qui s’est conclue par l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine par l’Allemagne. C’est un musée d’histoire unique en Europe, ouvert en 2014 : le seul à se consacrer à ce conflit souvent trop oublié. Toujours à Gravelotte, se situe le cimetière militaire. Y sont rassemblés les corps de nombreux soldats Allemands et Français tombés pendant les violents combats des 16 et 18 août 1870.
Cette journée était bien particulière côté météo… Mais les bénévoles mobilisés sur tous les parcours et points d’accueil ont réchauffé grandement les cœurs des participants. Elles et ils sont aux petits soins depuis le début de la semaine et ça se voit sur les sourires qui reviennent au fil des jours à la permanence fédérale de Pont-à-Mousson. Et vous savez quoi ? Les prévisions annoncent un mercredi ensoleillé et avec très peu de vent, pour aller jusqu’à Versailles, mais en Lorraine !
