Les vieux cades du Gard
Le genévrier, un conifère des garrigues
Le cade – Juniperus Oxycedrus, le Genévrier Oxycèdre – est commun dans les garrigues languedociennes, et notamment dans le Gard, le plus couramment sous une forme arbustive. Cette plante est dioïque, cônes d’étamines très nombreux sur les pieds mâles, et sur les pieds femelles les cônes qui donneront des baies. Le bois de cade est très dur et à peu près imputrescible, propice à la sculpture et au tournage ; en plus il sent très bon car il contient des huiles essentielles. On en extrait d’ailleurs l’huile de cade utilisée autrefois pour ses vertus cicatrisantes, et encore très appréciée comme antiseptique et désinfectant. Les baies peuvent se consommer très jeunes et servent en macération pour la fabrication du gin. Le potentiel de vieillissement du Genévrier est considérable, de l’ordre du millénaire. Le Gard offre quelques spécimens remarquables et l’inventaire n’en est probablement pas clos.
Le vénérable de Castelnau-Valence et consorts
Il est qualifié de plus vieux du Gard. Voire ! Il a une hauteur de 12 mètres pour une circonférence de 4,80m sous la fourche, les deux embranchements affichent respectivement : 3,04 m et 2,83 m de circonférence. Ce cade vénérable n’est pas le seul dans ce secteur. Non loin de là près d’Euzet, dans un taillis près de la route Uzès-Alès, un spécimen torturé témoigne d’un probable coup de foudre qui l’a coupé en deux. Il a moins fière allure que le précédent. Plus au Nord dans le département, non loin de St Jean-de-Maruéjols, le petit village perché et très pittoresque de Tharaux possède un cade d’âge incertain mais certainement canonique, en excellent état, aussi imposant que celui de Castelnau-Valence et classé « arbre remarquable ».
Texte : Marcel Vaillaud