Les Dérailleurs fêtent leurs 25 ans
Dès la création, affilié à la Fédération française de cyclotourisme, le club des Dérailleurs se démarque par plusieurs points. Le premier, l’orientation sexuelle, la plupart des membres sont homos mais pas que… des hétéros qui apprécient l’esprit convivial et qui partagent l’approche sportive sont également présents et bienvenus. Le second point, le club qui compte 180 adhérents est réparti dans différentes antennes régionales, du débutant au confirmé, aussi bien sur route qu’en VTT.
Fondé en 1995, le club est affilié à la FSGL (Fédération sportive gay et lesbienne) et la Fédération française de cyclotourisme et compte 4 antennes réparties sur le territoire : l’Île-de-France (Paris), l’Ouest (de la Vendée à la Bretagne), Toulouse, et Rhône-Alpes (de Lyon à Annecy).
Les Dérailleurs roulent pour le plaisir sans trop se prendre au sérieux, tout en respectant les règles de sécurité. Chaque randonnée est le prétexte à des retrouvailles et des moments de convivialité.
Des valeurs partagées par la Fédération
Isabelle Gautheron, directrice technique nationale apporte une réponse aux interrogations suivantes : sont-ils fermés aux autres ? Serait-ce du communautarisme ? Ces questions sont souvent posées aux responsables du club, pas forcément avec malveillance mais plutôt par ignorance. Ils ne sont ni l’un, ni l’autre !
Le GéRéVé, le temps fort des Dérailleurs !
Tous les deux ans, les Dérailleurs proposent un moment unique aux 100 vététistes et cyclistes venus de toute la France pour vivre durant trois jours au rythme du sport, de la nature et de la convivialité.
Cette année, l’événement se tiendra du 15 au 18 septembre 2022 !
Deux questions à Line, présidente des Dérailleurs
Pourquoi un club LGBT ?
Pour qui entend parler pour la première fois du mouvement sportif homosexuel, le fait de pratiquer un sport dans un club affiché comme tel peut paraître surprenant. Or, dans une pratique sportive où l’homosexualité n’est pas toujours bien perçue, le besoin de se retrouver dans un environnement socialement sécurisé et bienveillant est indispensable. Certains peuvent légitimement s’interroger sur ce qui leur semble être un repli sur soi. D’autres n’hésiteront pas à crier au communautarisme.
Pourtant, le mouvement sportif homo, qui se développe partout en France depuis une vingtaine d’années, s’est bâti en réaction aux différentes formes d’exclusion mais aussi et surtout en défendant les notions de diversité, de visibilité et d’intégration dans la société. En témoignent les affiliations successives de clubs de sport LGBT aux fédérations françaises de sport.
Le sport vecteur de valeurs universelles ?
Car c’est bien connu, « le foot, c’est pas un sport de tapette », et « pédé » reste encore aujourd’hui l’insulte la mieux partagée. Dans les cours de récré… ou ailleurs.
(Re)découvrir le plaisir de pratiquer un sport, acquérir de la technique, ou encore améliorer ses propres performances, sans forcément faire de la compétition, c’est aussi se renvoyer une image de soi positive, valorisante.
Quel que soit son niveau, son âge, son état de santé ou son milieu social, chacun ou chacune partage la même passion pour un sport, ici le cyclisme.