En France, le bénévolat associatif traverse une période de défis majeurs. Selon une récente étude Ipsos BVA, seulement un quart des Français s’engagent dans une association, et 53 % d’entre eux constatent une baisse de l’engagement associatif. Pourtant, sans l’implication des bénévoles, des activités comme le cyclotourisme, le tourisme à vélo ou encore l’éducation au vélo ne pourraient exister sous leur forme actuelle. À la Fédération française de cyclotourisme, ce sont des passionnés qui, au quotidien, organisent des sorties, animent des territoires et transmettent leur savoir. Mais comment motiver de nouveaux bénévoles, alors que les contraintes du quotidien et le manque de temps freinent les vocations ?

Un engagement en baisse, mais toujours essentiel. L’étude Ipsos BVA révèle que 92 % des bénévoles estiment qu’il est de plus en plus difficile de recruter de nouveaux membres. Dans le domaine du cyclotourisme, cette tendance se confirme : les clubs de la Fédération, qui reposent sur l’engagement de leurs membres pour organiser des randonnées, des ateliers d’éducation au vélo ou des événements locaux, peinent parfois à renouveler leurs équipes. Pourtant, 39 % des Français se déclarent prêts à s’impliquer de manière régulière, motivés par le désir d’être utiles (55 %) ou de défendre une cause qui leur tient à cœur (40 %).

Les freins à l’engagement : manque de temps et méconnaissance des missions. Le principal obstacle à l’engagement reste le manque de temps (30 %), suivi par une méconnaissance des missions proposées. Pourtant, le cyclotourisme offre une diversité d’actions accessibles : encadrement de sorties, organisation d’ateliers de réparation, participation à des événements locaux, ou encore transmission des bonnes pratiques du vélo. Ces missions, souvent perçues comme chronophages, peuvent en réalité s’adapter à différents niveaux d’implication.

Les associations sportives et culturelles : un terreau fertile pour le bénévolat. Les associations sportives, comme celles affiliées à notre Fédération, arrivent en deuxième position des structures où les Français sont prêts à s’engager (31 %), juste derrière les associations de solidarité (54 %). Une opportunité pour les clubs de cyclotourisme, qui peuvent miser sur la passion du vélo pour attirer de nouveaux bénévoles.

Un bénévole dédié au balisage

S’engager dans un club FFVélo, c’est contribuer à rendre la pratique du vélo plus accessible, plus conviviale et plus sécurisée. Que ce soit en organisant des randonnées, en encadrant des sorties pour les débutants, ou en participant à des actions d’éducation au vélo, chaque bénévole joue un rôle clé dans la promotion du cyclotourisme.

Les clubs de notre Fédération sont nés d’une envie simple : partager la passion du vélo avec d’autres. Aujourd’hui encore, c’est cette convivialité et cet esprit d’entraide qui animent les bénévoles. Rejoindre un club, c’est intégrer une communauté où l’on roule ensemble, où l’on s’entraide, et où l’on transmet son savoir.

Contrairement aux idées reçues, le bénévolat dans un club ne se limite pas à l’encadrement de sorties. Il peut aussi prendre la forme de :

• L’organisation d’ateliers de mécanique vélo.
• La participation à des événements locaux (fêtes du vélo, forums associatifs…).
• L’accompagnement de projets d’éducation au vélo dans les écoles ou les centres de loisirs.

Beaucoup de cyclistes ignorent que leur club local a besoin d’eux. Une communication ciblée, mettant en avant les missions disponibles et leur impact concret peut susciter des vocations. À nous, cyclotouristes et passionnés de vélo, de relever ce défi. Car, comme le dit si bien la Fédération française de cyclotourisme : « À vélo, tout est plus beau ! » Et c’est encore plus vrai quand on le partage.