Le sport féminin au coeur des débats
Les intervenants et thèmes abordés
Cette conférence accueillait plusieurs intervenants. Roxana Maracineanu, ministre des Sports, Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF). Roch-Olivier Maistre, président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Nathalie Sonnac, membre du CSA et professeur des Universités et bien entendu, la judokate Clarisse Agbegnenou, triple championne du monde de sa discipline.
En préambule, il a été rappelé le plafond de verre qui touche les femmes à l’heure actuelle dans le sport : 18% d’entre elles seulement ont accès aux postes de dirigeantes. Par la suite, les intervenants se sont relayés pour parler du sport féminin et de la place de la femme au sein du sport et des encadrements associatifs et fédéraux.
Des convictions et mots forts
Roxana Maracineanu a appelé à « renforcer la présence du sport féminin » mettant l’accent sur la différence flagrante entre la pratique féminine libre et fédéral passant de 50% à 35%. Son souhait est « d’avoir plus de femmes au niveau des postes de dirigeantes pour apporter une vision nouvelle du sport » et stopper le modèle archaïque en place depuis des décennies. Elle a rappelé que c’est un « sujet sur lequel elle sera très attentive et volontaire » en parlant des fédérations qui ne jouent pas ou peu le jeu de la parité femme-homme.
Marlène Schiappa a ensuite pris la parole et soulevé plusieurs problèmes endémiques dans le sport français et dans la société en général rappelant les points évoqués par la ministre des Sports et ajoutant le « manque de visibilité des femmes dans les médias », le manque de modèles féminins auxquelles les jeunes sportives pourraient s’identifier pour développer la pratique du sport féminin en France.
« Nous sommes dans un cercle vicieux qui doit pouvoir être transformé en cercle vertueux puisque davantage de visibilité médiatique attire d’avantage… »
Elle a enfin rappelé l’importance pour les femmes qu’est l’organisation de la Coupe du Monde de football féminin en France (du 7 juin au 7 juillet 2019), et qu’elle peut permettre d’être « un levier pour valoriser le développement des pratiques sportives féminines partout en France ».
Pour résumé, on remarque, encore aujourd’hui, que la place des femmes dans le sport est minime, qu’elles sont trop peu représentées, sponsorisées, médiatisées. Seules les actions menées telles que #SportFémininToujours pourront mettre un réel coup de pied dans cette fourmilière que représente le sport français et faire rayonner les sportives françaises.
Toutes à vélo, événement du vélo au féminin, organisé par la Fédération française de cyclotourisme, peut être un relai fort de visibilité dans le cadre de sa 3e édition, en 2020 à Toulouse. À suivre !
Texte : Romain Turcotti.