Le Sphynx-colibri
En été, si vous stationnez près d’un arbre à papillons, le bien nommé, (Buddleia de David) couvert de ses milliers de fleurs roses, vous ne sentirez pas grand-chose ; et pourtant il répand une odeur qui attire les papillons. Et notamment un sphynx assez commun, le Moro-sphynx ou Sphynx-colibri. « Colibri » car à l’instar de cet oiseau spécialisé dans le vol stationnaire, le sphynx ne se pose pas. Il vole très rapidement, les ailes battent avec une telle fréquence qu’elles en deviennent invisibles, et stoppe brusquement à bonne distance de la fleur qui l’attire. Il déroule sa longue trompe (ne se nomme t’il pas « Macroglossum stellatarum», c’est-à-dire « Grande langue ») et la plonge dans la corolle visée pour y pomper le nectar. Ravitaillement en vol ! Quelques secondes suffisent et le voilà reparti. Ce sphynx est le plus commun ; la faune française en compte quelques autres comme le Sphynx «tête-de-mort » ou le Sphynx du liseron.
Texte et photo : Marcel Vaillaud