Le pont de la discorde
Deux ans et demi de bagarre pour dénoncer la confiscation du pont du Gard à des fins mercantiles, la « bunkerisation » abusive du site, le rejet pur et simple des cyclistes condamnés à payer 7 euros pour avoir le droit de marcher 1 480 m à côté de leur monture, avec le choix de l’abandonner dans un parc à vélos sommaire et non gardé, ou d’aller traverser le Gardon ailleurs. En face, le silence, la non-réponse des responsables de tous poils. En un mot le mépris.
La FFCT nous apporte son soutien explicite et sans réserves, et ce n’est pas rien. D’abord le déclassement du pont du Gard comme lieu de pointage BPF. Et ensuite le boycott de fait en déconseillant d’aller se fourvoyer dans cette souricière. La plateforme revendicative est simple : retour au libre accès gratuit et à vélo, par exemple en raccordant les pistes cyclables existantes sur chaque rive du Gardon.
Le CoDep 30 n’en démord pas et le fait savoir urbi et orbi. Et voilà qu’une éclaircie se dessine : le président du conseil départemental annonce le retour à la gratuité pour les piétons et les cyclistes pour l’été 2016 (Midi Libre du 13 septembre 2015). Chat échaudé craignant l’eau froide, les associations concernées, dont le CoDep 30, ne crient pas victoire, enregistrent cette évolution positive mais attendent d’être conviées à la table des négociations, comme annoncé. Amis cyclos, nous vous tiendrons au courant s’il y a lieu de partager un verre de bulles sur le pont Pitot…
Texte : Marcel Vaillaud et Dessin : Nicolas Dahan