Le meilleur du Queyras pour le VTT
Les deux premiers jours sont prévus pour reparcourir pour certains (pour d’autres ce sera une découverte), les meilleurs passages déjà effectués lors des éditions précédentes. Une belle nouveauté est prévue pour le 3ème jour.
Comme l’an passé, nous sommes 10 à répondre présent à ce rdv incontournable : Jean-Paul, Sébastien, Jérôme, Nicolas, Luc, David 1, David 2, Guy, Matthieu et Sylvain. Notre camp de base est Aiguilles en Queyras.
Samedi 06/07 : Col de Furfande et Pic du Gazon
Pour ce premier jour, le départ étant tardif, pour se mettre en jambe je prévoie un parcours relativement facile et roulant. Cet itinéraire, un classique du Queyras, avait été effectué en 2014 mais par seulement trois du groupe et c’est pour cela que je l’avais remis au programme cette année.
Le départ est donné d’Arvieux, petit village situé sur la route de l’ascension du mythique col d’Izoard. Nous commençons à rouler à 11h et la chaleur se fait déjà bien ressentir. La longue ascension initiale de 10 km sur une belle piste nous mène au col de Furfande à 2503 m : les trois derniers kilomètres s’avèrent très raides avec des pourcentages qui atteignent parfois les 25 %. Après une pause déjeuner à l’abri du vent, nous poursuivons l’ascension jusqu’au Pic du Gazon. Un poussage de 250 m de dénivelé est nécessaire pour atteindre ce sommet situé à 2744 m. Le panorama dégagé à 360° nous permet de contempler tous les sommets du Queyras.
Nous redescendons rapidement vers le col de Furfande par le même itinéraire : descente effectuée prudemment car le vent souffle fort et le terrain est truffé d’ornières et de trous de marmottes. La suite de la descente vers les granges de Furfande est beaucoup plus rapide et ludique. Une agréable traversée pratiquement à plat nous amène au refuge de Furfande où nous faisons une pause contemplative sur les alpages.
La suite de la descente est de toute beauté et très variée : virages en épingle en alpage puis en sous-bois se succèdent pour nous amener au Queyron. Après une petite remontée, nous poursuivons la descente dans le mélézin jusqu’à atteindre Arvieux.
Nous reprenons les voitures pour rejoindre notre auberge à Aiguilles et siroter une bonne bière sur sa terrasse.
Photos sur https://photos.app.goo.gl/7ShYPfc8hYji75ms9
Dimanche 07/07 : St Véran, Caramantran et Col Vieux
Après un gros orage pendant la nuit que personne n’a entendu (ce qui laisse bien entendre que tout le monde a bien dormi), le temps est couvert et légèrement pluvieux en ce début de matinée. Les différentes météos se contredisent (orages pour certaines, temps couvert mitigé pour d’autres) mais globalement on se dit que ça devrait se lever. Nous décollons à 8h45, le soleil fait déjà son apparition et il ne nous quittera pratiquement pas de la journée. Le début d’ascension est très agréable et facile et nous permet de nous mettre tranquillement en jambe. Après un passage beaucoup plus raide puis un magnifique sentier à plat le long d’un ancien canal, nous atteignons les hauteurs de Molines en Queyras. Nous traversons la route qui monte au col Agnel, et une montée très pentue sur des pistes de ski nous amène à hauteur de St Véran. Nous faisons une petite pause dans ce village typique, le plus haut d’Europe, pour faire le plein d’eau. La grosse montée qui suit (poussage nécessaire), nous permet d’atteindre « Le Grand Canal » : les 5 km de plat le long de celui nous aide à récupérer avant la grosse ascension du jour.
Tout prêt de la chapelle de Clausis, le sentier s’élève en direction du Col de St Véran. Des passages certes raides, nous permettent tout de même de faire une bonne partie de l’ascension sur le VTT. Puis poussage et portage sont nécessaires pour atteindre le col qui marque la frontière avec l’Italie. Nous y faisons la pause déjeuner à l’abri du vent.
Jean-Paul étant un peu éprouvé par cette rude montée, préfère tirer directement vers le col de Chamoussière. Le reste du groupe poursuit l’ascension par un gros portage jusqu’au Caramantran situé à 3025 m. Magnifique panorama à 360° avec en face de nous le Mont Viso qui culmine à 3841 m.
Après une belle descente minérale, nous rejoignons Jean-Paul au col de Chamoussière avant de poursuivre en direction du col Agnel : descente assez soutenue avec une alternance de passages cassants, exposés, des névés à traverser et des passages plus souples. Nous débouchons sur la route située 1 km en dessous le col Agnel.
Nous traversons celle-ci et prenons la direction du col Vieux situé à 2806 m : la montée est raide et du poussage est parfois nécessaire. Le temps se couvre, l’air est frais donc nous ne nous attardons pas.
Nous entamons la belle descente des lacs : le début est magnifique et ludique et nous atteignons rapidement le lac Foréant puis le lac Egorgéou. La suite s’avère un peu plus cassant et technique. Le tout constitue une longue descente de 8 km, un classique du Queyras !!! Au cours de cette descente, deux petites chutes sans gravité entrainent des petits casses matériels sans grosse conséquence : levier de frein endommagé pour Luc mais qui, grâce à un rilsant continue à fonctionner, et durite d’huile de tige de selle sectionné pour Sylvain. Nous nous laissons glisser paisiblement jusqu’à Aiguilles le long du Guil.
Des parties de cette itinéraire avaient été empruntées par quelques-uns du groupe en 2014 et 2015. Ce long parcours constitue un magnifique enchainement en plein cœur du Queyras qui permet d’y découvrir de somptueux paysages, de gravir un sommet de plus de 3000 m accessible « assez facilement » et de dévaler de superbes sentiers !!!
Photos sur https://photos.app.goo.gl/QgmwDYSjCWyGRZ839
Lundi 08/07 : Lac de Malrif avec option vers le Pic de Malrif et Grand Glaiza
Pour ce troisième jour, Jean-Paul ne se sent pas de partir à l’assaut de ce parcours et il décide de rester se reposer au gîte : il me prête gentiment sa tige de selle, ce qui me permet de pouvoir continuer.
Au programme de ce jour, une boucle principale jusqu’au lac de Malrif nommé le Grand Laus, et en option en fonction du timing et de la forme et de chacun, le pic de Malrif à 2907 m qui rajoute 300 m de d+ de portage et le Grand Glaiza situé à 3293 m qui rajoute encore 400 m de portage supplémentaire.
Pour débuter ce parcours, les 5 km de faux plat sur route nous permettent de bien nous échauffer et d’atteindre facilement Abries. A partir de ce village, les choses sérieuses commencent : nous commençons l’ascension par une route qui se prolonge par une longue piste. Guy étant un peu court en entrainement cette année, préfère rebrousser chemin et nous nous retrouvons plus qu’à 8. Au bout de la piste, nous arrivons littéralement face à un mur !!! Il va falloir un gros portage de 550 m de dénivelé pour atteindre le lac.
Les écarts se creusent et seulement les trois premiers décident de poursuivre : Matthieu qui avait une bonne avance tire jusqu’au grand Graiza avec au total près de 1200 m de portage. Ce sommet à 3293 m, malgré un long et gros effort est étonnement accessible et sa descente sur crêtes est de toute beauté. David et Sylvain, montent jusqu’au pic de Malrif à 2907 m à partir duquel, le panorama est vraiment grandiose de tous les côtés : tous le Queyras, le Viso, l’Ubaye, les glaciers des Ecrins. La descente sur le lac est splendide !!!
Nous rejoignons nos compagnons au lac pour le pique-nique. A l’extrémité de ce grand lac, une fenêtre est dégagée face au Mont Viso qui semble sortir des eaux limpides du lac : magnifique !!!
Nous poursuivons la descente pour rejoindre Aiguilles : merveilleux. C’est ludique, rapide, joueur dans les alpages, tortueux dans la foret puis plus cassant et sec sur la partie basse mais tout en restant plaisant : un régal pour le pilotage. Cette dernière descente du séjour, qu’elle soit prise du Grand Glaiza avec près de 2000 m de dénivelé négatif, du pic Malrif ou simplement du lac en dessous, est incontestablement la plus belle du séjour et fait probablement partie du top 3 du Queyras.
Nous retrouvons nos compagnons à Aiguilles pour trinquer devant la dernière bière du séjour.
Photos sur https://photos.app.goo.gl/g9CheJGvgRtJ1fGr9
Ce 7ème séjours montagne du club fut encore une très belle réussite. La météo a été une fois de plus parfaite (pas une seule goutte de pluie en 21 sorties de montagne au total). Les itinéraires choisis, déjà parcourus en parti ou total nouveauté, nous ont régalé : les panoramas étaient grandioses et les sentiers un régal.
Au total, près de 110 km parcourus et 5000 m de dénivelé positif de pur bonheur.
Il faut certes une bonne condition physique et un bon bagage technique et le groupe a été une fois de plus au top dans ces domaines et avec en prime une ambiance au beau fixe.
Un grand merci à la gérante de la Petit Auberge à Aiguilles pour son accueil : gîte confortable, terrasse agréable et bonne cuisine. Je vous conseille cette auberge où l’on se sent comme chez soi.
RDV en 2020 pour un nouveau séjours montagne : destination mystère…