Le Tour de l’Hexagone au coeur des Alpes

De Comps-sur-Artuby (Var) à Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence)

Après la première étape de montagne le long des Gorges du Verdon, l’étape du jour était plus calme avant le challenge du lendemain. Le départ était lancé pour rejoindre la route du toit du Var en passant par le Col de Clavel à 1 063 mètres ; une piste magnifique bordée de pâturage et de forêts aux odeurs de pins et foin pour arriver dans les Alpes Maritimes. Les participants sont passés à Gréolières, une station de ski proche de la côte d’Azur à 1800 m et 1 h 30 de la mer. En poursuivant la route, ils ont découvert Coursegoule, un village perché qui fait partie des sites pittoresques de Préalpes du sud et s’étend sur le versant du Cheiron, avant de poursuivre la montée vers le Col de Vence en longeant la cime du mouton d’anou, une région de pâturage où les moutons mangent du thym et du romarin. Après une pause déjeuner, ils ont savouré une magnifique vue sur la mer et la Côte d’Azur, en bas du col, avec notamment le village de Vence où Matisse séjourna pour peindre ses tableaux. Puis, depuis Vence, ils ont pris la « Route de Provence », offrant une belle vue sur la vallée du Var, où le parfum du jasmin est omniprésent. La quatrième étape s’est terminée à Castagniers-les-Moulins.

Direction Saint-Martin-Vésubie pour la cinquième étape et 90 km à parcourir. Pour la première fois, les cyclotouristes ont gravi 4 cols avec le mythique col de Turini (plus de 1 600 mètres d’altitude), point d’orgue de la journée. Sous le soleil matinal, ils sont montés vers Aspremont pour découvrir les paysages somptueux et les routes calmes. Le premier col de Châteauneuf a été avalé sans encombre puis une descente rapide leur a permis de retrouver le col de Nice. Heureusement les fontaines présentes sur le chemin ont le bonheur des cyclos. Ensuite, ils ont traversé du village de l’Escarène avant de monter le col de l’Orme, sous une chaleur écrasante. Après la pause déjeuner, la chaleur était à nouveau à son comble avec 38 à 40°C et l’heure d’affronter le col de Turini. Au sommet, une exposition de Porsche et autres bolides était là pour les accueillir avant de redescendre à Saint-Martin-Vésubie. La journée s’est clôturée avec de superbes paysages dans le parc du Mercantour. 

Pour la sixième étape, ils ont pris la direction de Jausiers afin de pénétrer dans les Alpes, cette journée s’annonçait belle et chaude. C’était la première grande étape alpine avec le col de la Bonette culminant à 2 715 mètres. Le départ débutait par l’escalade du col Saint-Martin avec de belles vues sur Saint-Martin-Vésubie. Après avoir franchi le col, la descente leur a permis d’explorer la jolie vallée de la Tinée avant de passer dans Saint-Sauveur de Tinée, Isola et Saint-Etienne-de-Tinée, lieux de contrôle BPF 06. À midi, le thermomètre frôlait déjà les 30°C. Il restait 26 km d’ascension pour atteindre le col de la Bonette. Quand le thermomètre grimpa à 36°C au hameau du Pra, c’était l’heure de faire une pause pour se rafraîchir à Bousieyas. Jusqu’aux Camps des Fourches, une série de lacets au milieu des alpages leur a permis de découvrir les paysages magnifiques du col, situé dans le Parc National du Mercantour avec la Cime de la Bonette (2802 m) en arrière plan. Après ce hameau en réfection, la pente s’est à nouveau accentuée, atteignant parfois les 10%, jusqu’au col de Raspaillon (2513 m) pour laisser la place à un décor rocailleux avec quelques marmottes. Chacun a géré son effort pour arriver à ce col mythique. La joie était perceptible sur les visages fatiguées. Puis il était temps de redescendre sur Jausiers avec, en toile de fond, un paysage différent du versant sud et de la neige…

Suite au prochaine épisode…

Texte : Denis Houchot Lelièvre et Christian Robin.