La revue Cyclotourisme : obligatoire ou facultative, telle est la question
En 1976 encore, devant une diffusion dans les clubs qui suit mal l’augmentation galopante des effectifs, Jacques Vicart décide de rendre l’abonnement obligatoire, ce qui est entériné par un vote en assemblée générale à la majorité des deux tiers. De ce fait, en 1985 le tirage est de 85 000 exemplaires. La revue prend peu à peu de l’embonpoint avec bientôt 64 pages. En 1986 cependant, pour des raisons financières de routage, on revient à l’abonnement facultatif et l’on tombe à 35 000 exemplaires pour 105 000 membres en 1990. Le passage à la couleur est décidé cette année-là pour essayer d’enrayer l’effritement continu des abonnements. Cette décision a une conséquence insoupçonnée et grave : elle contribue à laisser les nouveaux adhérents – et les nouveaux dirigeants – dans la méconnaissance de notre pratique, de notre éthique et de notre patrimoine culturel.
Il n’empêche, nous avons une belle revue, variée et intéressante, dont la qualité est reconnue par les professionnels de l’édition aussi bien que par les élus qui éditent des publications locales ou régionales. On la doit à cette longue chaîne de rédacteurs en chef et de discrètes chevilles ouvrières qui, du seul André de Boubers en 1924 jusqu’à Michel Savarin et son équipe aujourd’hui, ont mis tout leur cœur dans la réalisation d’une publication fédérale d’information et de culture qui soit un véritable lien entre cyclotouristes et une vitrine du cyclotourisme.