Erreur fatale
En 1951, l’accord est dénoncé par le nouveau président André Poge et le secrétaire Jacques Chouin qui rêvent d’une revue véritablement fédérale servie à tous les adhérents. En ont-ils les moyens financiers et les compétences ? Commence alors une succession d’avatars. La France cyclotouriste, nouvelle série, lancée par Poge et Chouin compte deux vrais numéros : décembre 1951 et janvier 1952. Rédacteur en chef Jacques Chouin. Ce sont ensuite de maigres numéros qualifiés de spéciaux, de formats variés, parfois d’une seule page, bientôt ronéotypés, réservés aux sociétés et qui ne sont en fait que la continuation du Supplément. L’affaire est financièrement désastreuse. Pendant ce temps, Le Cycliste devenu indépendant affiche une belle santé.
On met fin à l’aventure de La France cyclotouriste et en 1953 le titre Cyclotourisme est repris, sur des bases modestes. On doit ce nouvel élan au vice-président Philippe. Ce n’est qu’une grande feuille pliée en quatre que l’on coupe à la réception, ce qui donne 8 pages imprimées. En mars 1954, Cyclotourisme a 12 pages, une couverture et enfin de la publicité. Il va ainsi jusqu’en octobre, n° 18, où l’on s’aperçoit qu’il a creusé un gouffre dans la caisse fédérale. Las ! Le n° 19, en décembre, n’est plus formé que de quatre feuillets ronéotypés au siège et assemblés par une seule agrafe. La Fédération vit des heures difficiles, une gestion défaillante s’ajoute à la chute des effectifs.