Fête de l’Humanité et vélo – Une collaboration gagnante !

La Fête de l’Humanité a rassemblé 450 000 participants durant trois jours. Pour la première fois, la Fédération française de cyclotourisme, via son comité départemental de cyclotourisme de l’Essonne, a collaboré avec l’organisation pour gérer le parking vélo des festivaliers.

Jérôme Vovard, délégué départemental Jeunes au comité départemental de cyclotourisme de l’Essonne nous explique comment il a initié cette opération.

Déjà impliqué dans plusieurs associations de cyclistes, Jérôme a proposé à l’organisation de la Fête de l’Humanité de reprendre la gestion du parking vélo, précédemment gérée par la FFMC (Fédération française des motards en colère).

L’objectif : améliorer le service en y ajoutant des conseils de sécurité, un atelier de réparation pour les petites pannes, et en optimisant la gestion du parking vélo. « Les relations avec la FFMC sont cordiales, mais il était plus logique que les motards accueillent les motards et les cyclistes… les cyclistes. C’est ainsi que nous avons travaillé main dans la main tout le week-end », ajoute Jérôme.

Ces négociations ont duré une année et Jérôme a réussi à convaincre l’équipe de la Fête de l’Humanité. En juillet 2024, le comité départemental de cyclotourisme de l’Essonne a officiellement été sollicité pour mettre en œuvre ce projet.

L’événement : organisation et défis logistiques


L’installation a commencé le jeudi 12 septembre. Jérôme et les bénévoles ont aménagé un campement, incluant un dortoir, une cantine et une consigne à casques. Deux barnums ont été montés : l’un pour l’atelier de réparation vélo et l’autre à l’entrée du parking pour l’accueil des festivaliers.

Huit bénévoles se sont relayés pour diriger les cyclistes et optimiser l’espace de stationnement. L’objectif était d’aider les participants à installer leurs vélos sur des barrières, notamment les vélos électriques (VAE) et les vélos anciens.

Les bénévoles ont travaillé de 9 h à 4 h du matin, répartis en quarts de trois heures pour couvrir les périodes de forte affluence.

Jérôme Vovard veille au bon accueil des cyclistes.

Réparations et conseils aux cyclistes


Outre la gestion du parking, les bénévoles ont proposé un atelier de réparation ouvert l’après-midi, permettant de réaliser diverses interventions :

  • Gonflage de pneus : 8 vélos
  • Réglage des freins : 4 vélos
  • Réglage des vitesses : 1 vélo
  • Lubrification de chaîne : 2 vélos
  • Réparation de crevaison : 4 vélos
  • Et diverses autres petites réparations, comme le redressage de plateau ou le remplacement d’une manette de dérailleur.

Témoignages : solidarité et convivialité


De nombreux moments de solidarité ont marqué l’événement. Par exemple, un couple est venu à 3 h du matin avec un vélo dont la chaîne déraillait. Bien que l’atelier fût fermé, Jérôme a rouvert l’atelier pour redresser le plateau du vélo, permettant ainsi au couple de repartir en toute sécurité.

Les bénévoles ont également aidé les festivaliers à récupérer leurs vélos, vérifiant souvent l’état des freins ou des roues pour les diriger vers l’atelier en cas de besoin.

Certains cyclistes, venus de Belgique ou du Haut-Rhin, ont témoigné de leur satisfaction, notamment un groupe de septuagénaires ayant voyagé pendant six jours pour participer à la fête.

4 000 vélos sont passés par le parking géré par la Fédération !

Une réussite pour l’avenir


La collaboration entre la Fête de l’Humanité et la Fédération française de cyclotourisme a été saluée par les participants. L’installation de la piste cyclable séparant piétons et cyclistes, ainsi que les 3 000 à 4 000 vélos accueillis en trois jours, témoigne de la pertinence de cette initiative.

Le parking vélo et l’atelier mécanique ont été largement appréciés. Cette expérience augure de futures collaborations et des améliorations, comme la vente de gilets de sécurité pour les cyclistes nocturnes ou une signalétique plus claire, notamment pour la nuit.

Le vélo continue de trouver sa place naturelle dans la vie quotidienne et les grands événements populaires !

Texte : Jean-Pierre Giorgi – Photos : DR / Jérôme Vovard / CoDep 91
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