Emmy Métrot – Une jeune passionnée au service des écoles de vélo de Nouvelle-Aquitaine
L’histoire d’Emmy Métrot avec le vélo commence simplement, sur les sentiers de VTT parcourus en famille avec son père et son grand-père.
Mais c’est en 2023, en rejoignant l’école de vélo du club RVC, qu’elle découvre une passion bien plus large que la simple pratique sportive. Loin des compétitions, elle y trouve l’entraide, la découverte et une communauté bienveillante qui la convainc rapidement : le cyclotourisme, c’est bien plus qu’un sport, c’est une famille.
Moins d’un an après son arrivée, Emmy décide de rendre à la Fédération ce qu’elle lui a offert. Elle passe sa formation de Jeune éducatrice fédérale (JEF) avec Pascal Lhommeau et Maxime Ragot, et s’engage auprès des jeunes, encadrant des sorties et partageant sa passion.
Un engagement qui prendra une nouvelle dimension grâce à une rencontre inattendue : Sophie Guérin, webmaster du comité régional de cyclotourisme de Nouvelle-Aquitaine, lui propose de créer des vidéos pour valoriser les jeunes de la Fédération sur les réseaux sociaux.
Pour Emmy, qui rêve de devenir journaliste, c’est une opportunité en or.
Un parcours jalonné de rencontres et de responsabilités
Le parcours d’Emmy est rythmé par des moments clés qui ont forgé son engagement et lui ont ouvert les portes de responsabilités au sein de la Fédération. Tout commence lors de la Semaine régionale des Jeunes 2024, où elle exprime son envie de se former comme JEF. Aussitôt, elle est encouragée à encadrer aux côtés de Maxime Ragot, une première expérience qui marquera le début de son implication active.
En février 2025, lors d’une rencontre territoriale dans la Vienne, son nom est évoqué par André Ferreira Moura pour dynamiser les réseaux sociaux de la région. Sophie Guérin la contacte alors pour lui proposer une mission : valoriser les jeunes et leurs actions. Une collaboration qui s’avérera déterminante.
Le critérium départemental de la Vienne, en mars 2025, marque son premier événement en tant que chargée de mission communication. Ses reportages sur le Concours d’éducation routière et les bénévoles reçoivent un accueil chaleureux, lui ouvrant les portes d’événements d’envergure, comme le Bike Challenge 2025. Là-bas, elle rencontre Lydie Chénot, présidente de la Fédération, et Georges Golse, rédacteur pour la revue Cyclotourisme, la revue officielle de la Fédération française de cyclotourisme, qui connaissaient déjà son travail.
Enfin, en novembre 2025, elle participe à un séminaire du comité régional de cyclotourisme de Nouvelle-Aquitaine, où elle découvre l’envers du décor et présente sa vision de la communication sur les réseaux sociaux. Une expérience qui renforce sa légitimité et son envie de s’investir toujours plus.
Des mentors inspirants et un engagement sans faille
Emmy ne cache pas que son parcours a été marqué par des rencontres déterminantes. Sophie Guérin et Elisabeth Picaut, toutes deux impliquées dans la communication et la direction ducomité régional de cyclotourisme de Nouvelle-Aquitaine, lui ont fait confiance et partagent une vision jeune et dynamique de la Fédération. Julien Lapeyre, responsable Jeunes de la région, lui a transmis son savoir en matière d’encadrement et d’organisation.
Pour Emmy, ces mentors incarnent la bienveillance et l’envie de transmettre, des valeurs qu’elle souhaite à son tour partager.

Emmy en compagnie de Sophie Guérin, webmaster-animatrice des réseaux sociaux au CoReg Nouvelle-Aquitaine et au CoDep de la Charente.
Engagement et parité
Un combat au quotidien. Pourquoi les femmes doivent-elles s’engager davantage ?
Emmy est convaincue que les femmes ont leur place dans les instances dirigeantes du cyclotourisme. Leur présence y apporte une diversité essentielle et des idées nouvelles, notamment pour féminiser la Fédération. Elle imagine par exemple des voyages à vélo réservés aux femmes, ou des événements qui leur parlent directement.
Un conseil aux femmes hésitantes ?
« Foncez ! », lance-t-elle. Pour Emmy, la légitimité ne se questionne pas : elle se construit par l’action et la passion. Chaque voix compte, et la Fédération a besoin de cette diversité pour évoluer.
Comment concilier engagement et vie quotidienne ?
L’organisation est la clé, même si Emmy avoue que ce n’est pas son point fort. Passionnée et étudiante en journalisme, elle trouve toujours le temps de s’investir, en fixant les bonnes priorités.
Projets et réussites : mettre en lumière les femmes et les jeunes
Des projets concrets pour la parité
Emmy a déjà réalisé plusieurs reportages et photographies mettant en avant la diversité des pratiquants, hommes et femmes. Elle a également interviewé Elisabeth Picaut sur la parité. Pour l’avenir, elle rêve d’un reportage exclusif sur les filles des Écoles françaises de vélo, notamment lors du prochain Bike Challenge.
Une réussite qui la rend fière
Un message reçu sur Instagram, d’un jeune encadrant de la région Grand Est, lui a confirmé l’impact de son travail. Il la remerciait de mettre en lumière l’encadrement et les valeurs de la Fédération, exactement le message qu’elle voulait transmettre.
Un impact concret sur la visibilité des femmes
Son interview de Julien Lapeyre sur le projet Aventure Vélo — une bourse pour les jeunes adultes — a été reprise par le compte Instagram national de la FFVélo, multipliant la visibilité de cette initiative inclusive.
Un milieu en évolution
Emmy reconnaît qu’elle appréhendait un peu les difficultés liées à son genre dans un milieu traditionnellement masculin. Pourtant, elle n’a jamais ressenti de misogynie. Son école de vélo, composée majoritairement d’hommes, l’a accueillie à bras ouverts. Une preuve, selon elle, que les mentalités évoluent et que le cyclotourisme devient de plus en plus inclusif.
Vers un cyclotourisme plus féminin et plus jeune
Emmy Métrot incarne une génération déterminée à faire bouger les lignes. Son engagement, ses projets et sa vision montrent que le cyclotourisme a tout à gagner à s’ouvrir davantage aux femmes et aux jeunes. Son histoire est une invitation à oser, à s’engager et à croire en sa légitimité, pour que la Fédération reflète toujours mieux la diversité de ses pratiquants.
Rencontre avec Emmy Métrot
Quels sont les projets concrets que vous avez menés ou que vous souhaitez développer pour encourager la parité au sein de la Fédération ou des clubs FFVélo ?
Mes projets tournent principalement autour des jeunes, que ce soit dans les Écoles françaises de vélo ou lors des événements qui leur sont dédiés. Dans mes reportages ou mes photographies, je m’attache à montrer une diversité de profils, hommes et femmes, derrière comme devant la caméra. Je pense que c’est essentiel pour attirer une diversité de pratiquants. J’ai aussi réalisé une interview d’Elisabeth Picaut sur le thème de la parité.
Pour l’avenir, j’aimerais réaliser un reportage exclusif sur les filles des écoles de vélo, par exemple lors du prochain Bike Challenge. L’idée est de leur donner la parole et de montrer qu’elles ont toute leur place dans le cyclotourisme.
Quels types de projets ou d’initiatives pourraient, selon vous, attirer davantage de femmes vers le cyclotourisme, que ce soit comme pratiquantes ou comme dirigeantes ?
Il faut d’abord cibler les femmes de tous âges dans notre communication, comme le fait la nouvelle publicité de la FFVélo sur les femmes. Ensuite, il est crucial de créer des projets qui leur parlent directement, comme des rencontres ou des voyages entre femmes. Pour encourager les femmes à prendre des responsabilités, il faut aussi leur montrer qu’elles ne sont pas seules : mettre en avant celles qui sont déjà engagées peut les inciter à franchir le pas.
Pourquoi est-il important, selon vous, que les femmes s’engagent davantage dans les instances dirigeantes du cyclotourisme ? Qu’apportent-elles de spécifique ?
Les femmes doivent s’engager pour représenter une diversité au sein des instances, mais surtout parce qu’elles ont des idées et des savoirs à partager pour améliorer les choses. Leur présence est essentielle pour féminiser la Fédération, par exemple en organisant des voyages à vélo entre femmes ou en développant des projets qui leur sont dédiés. Leur légitimité ne se discute pas : c’est l’expérience et la volonté qui comptent.
Quels conseils donneriez-vous à une femme hésitant à s’engager dans un club ou une fédération, par crainte de ne pas être légitime ou écoutée ?
Je lui dirais de foncer. Dès qu’on a envie de faire quelque chose, il faut oser. Au sein de la Fédération française de cyclotourisme, chaque voix compte et a sa place. Personne ne devrait se sentir illégitime. L’important, c’est la passion et l’envie de s’investir.
Comment conciliez-vous votre engagement bénévole ou fédéral avec vos autres responsabilités (études, vie personnelle, etc.) ?
La clé, c’est l’organisation, même si ce n’est pas mon point fort ! Étant passionnée et faisant des études en lien avec le journalisme, je trouve toujours du temps à consacrer à la Fédération. Il suffit de se fixer les bonnes priorités et de s’entourer de personnes qui partagent les mêmes valeurs.
Un mot de la fin ?
Le cyclotourisme est une aventure collective. Plus nous serons divers, plus nous irons loin. Alors, n’hésitez plus : rejoignez-nous, engagez-vous, et faites entendre votre voix !








