Cyclomontagnarde des Vosges celtiques : tempête de ciel bleu !
Qui a dit qu’il pleuvait dans les Vosges ? Ce week-end des 4 et 5 juillet, c’était le plan anti-canicule : dans chaque village une fontaine, histoire de remplir les bidons, faire une pause, tremper les pieds brûlants ou même s’y mettre tout entier. Mais si, mais si…
La cyclomontagnarde des Vosges celtiques à grands traits
Le circuit s’étend sur quatre départements : Moselle (57), Meurthe et Moselle (54), Vosges (88) et Bas-Rhin (67), et se situe dans la partie centrale du massif vosgien. Départ à Wangenbourg, pour relier St-Dié-des-Vosges puis retour par le massif du Donon et le Rocher de Dabo. Deux BCN-BPF au programme : le Mont St Odile et le Rocher du Dabo ainsi qu’une dizaine de cols à gravir, soit un total de 220 km pour un dénivelé de 3995 m. Plusieurs parcours s’offrent aux participants : option touriste en deux jours ou randonneur en un seul jour, circuit découverte, circuit jeunes et familles. Parallèlement, l’Elsass’Bike offre aux vététistes l’un des trois défis : 90 km, 110 km, et l’Ultra 130 km. Le dénivelé variera entre 2200 m et 3340 m. Autant dire du (très) costaud ! Pour ces deux manifestations, il s’agit d’une toute première édition assurée sans faille par les organisateurs au tee-shirt noir, un mot plaqué dans le dos : « ORGANISATION ». Sobres, efficaces, l’humour jamais en reste!
Samedi : des cols, encore des cols, toujours des cols.
Nous enchaînons au départ de Wangenbourg quelques cols bien sentis. Première mise en jambe au col des Padours (663 m) pour grimper ensuite au mont St Odile. Il faudra tenir bon jusqu’au premier ravitaillement à Welschbruch à 50 km du départ. Sous les parasols, on se restaure et se désaltère. Puis la route file sur un paysage de montagne aux courbes douces et traverse des villages fleuris qui se signalent parfois à leurs sculptures de bois géantes. Il faudra s’armer de patience pour s’élever jusqu’au col de Kreuzweg (768 m). Ceux qui ont gravi le col de La Charbonnière (979 m) ont dû affronter une sacrée rampe à 10% pendant 4 km. D’autres ont préféré l’éviter en raison du gravillonnage assez dangereux de la descente. Le col de Steige (537 m) offre un panorama vallonné, boisé de hêtres et de pins. L’arrivée à St Dié, patrie de Jules Ferry, se fera par une succession de montées et descentes mettant à mal les jambes du cyclo qui n’a qu’une envie : une bière bien fraîche !
Dimanche : le massif du Donon puis le Rocher de Dabo, sous le soleil..
D’abord, le col des Raids (525m) puis le col du Prayé (785m) dont l’ascension par paliers se fait à l’ombre des pins. Enfin, le col du Donon (727 m) avant la pause du déjeuner. Marqué par l’histoire depuis des millénaires, les Celtes, les premiers, y bâtirent un temple. Par son « monument des évadés et des passeurs », il est aujourd’hui un symbole fort de la dernière guerre. La descente sur Raon-sur-Plaine, à 15 %, donnera quelques frissons mais plateau-repas permet de souffler. La reprise se complique sous la chaleur. Le ruban coloré des cyclos se distend sur l’asphalte ramolli, se disloque et s’étire. Nous roulons loin les uns des autres, faisant des pauses à l’ombre des arbres, nous mouillant copieusement aux fontaines. D’ailleurs à Saint-Quirin, village remarquable, nous ne voyons plus que sa fontaine éclipsant l’église originale avec ses clochetons aux bulbes superposés. Nous grimpons tant bien que mal la côte de Saint-Léon avec quelques courts passages à 7%. A Neustadtmühle, le ravitaillement réjouit les papilles : salades de fruits frais à gogo, fontaine de chocolat, rafraîchissements, le tout présenté avec goût. Encore quelques efforts pour rejoindre le village de Dabo et atteindre le col de Valsberg. A Wangenbourg, nous attendent glaces, tranches de pastèques, sourire des organisateurs et discours final.
Cette cyclomontagnarde aura réuni : 571 participants, dont 346 option « Touriste », 135 option « Randonneur », 68 option « Découverte » et 22 « Jeunes et Familles »
Les clubs de Wasselonne et Saverne ont œuvré sans relâche pour faire de cette manifestation une véritable réussite avec l’aide du Codep 67 et la Ligue Alsace. Bravo à tous !
Texte et photos : Carmen Burgos