Pour Claudine, son aventure à vélo a commencé il y a douze ans, presque par hasard. « J’ai toujours pratiqué la natation, même en compétition dans ma jeunesse, mais les longueurs de bassin en solitaire, c’est parfois un peu rébarbatif. J’avais besoin de monde autour de moi », confie-t-elle. C’est finalement l’héritage familial qui l’a poussée à enfourcher son vélo : « Mon père ayant longtemps pratiqué le cyclo avec des copains, je me suis dit pourquoi pas tester ? ». Une décision qui a marqué le début d’une belle aventure collective.

Il y a quatre ans, Claudine a intégré le bureau du CCPL, d’abord en tant que trésorière, puis comme présidente depuis deux ans. « J’ai pris la relève du précédent président qui m’a sollicitée », explique-t-elle. Pourtant, elle avoue ne pas s’être sentie légitime au départ : « Il ne faut pas confondre performances sportives et motivations pour faire vivre un club en concordance ». Entourée d’une équipe soudée de huit membres, où chacun apporte ses qualités et ses motivations, Claudine a su trouver sa place et contribuer à l’harmonie du club.

Avec 64 licenciés, dont 13 femmes, le CCPL est un exemple de diversité et de richesse humaine. « Ça ‘piaille’ peut-être un peu dans le peloton, comme se plaisent à dire les hommes, mais surtout, ça apporte une bonne humeur et une joie de vivre », souligne-t-elle avec humour. Une ambiance précieuse, surtout en ces temps anxiogènes, où le vélo devient bien plus qu’un sport : un vecteur de bonheur et de lien social.

Pour Claudine, l’essentiel est de préserver l’esprit de camaraderie, de bonne humeur, de solidarité et d’enthousiasme qui animent le club. « Je souhaite maintenir cet esprit lors de toutes les sorties et manifestations organisées par le club », affirme-t-elle. Une philosophie qui fait écho à son admiration pour Élisabeth Picaud, présidente de la Région Nouvelle-Aquitaine, « un modèle pour moi ». « Comme elle, je me suis lancée dans des défis sans toujours être experte au départ, mais avec le sourire, l’enthousiasme et une motivation à toute épreuve », confie Claudine.

Claudine Lalanne est convaincue que la présence des femmes dans les instances du cyclotourisme va bien au-delà de la simple parité. « C’est une richesse essentielle pour la bonne gouvernance et le développement de notre sport », insiste-t-elle. Les femmes dirigeantes et bénévoles sont des modèles pour les jeunes sportives, les incitant à s’engager davantage, que ce soit dans la pratique, l’encadrement ou la gestion.

« Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières à être présidente du fait que je sois une femme. Je pense que ce sont nous-mêmes, les femmes, qui nous posons parfois des barrières. Il faut savoir les franchir et être les maîtresses de notre engagement », conclut-elle avec détermination.

L’histoire de Claudine Lalanne est une source d’inspiration pour toutes celles qui hésitent encore à s’investir dans le cyclotourisme, que ce soit comme bénévoles, dirigeantes ou ambassadrices. « Il ne faut pas hésiter à franchir le pas. Le cyclotourisme est un sport où la convivialité et la passion priment », rappelle-t-elle.

À travers son parcours, Claudine montre que le cyclotourisme est bien plus qu’une activité sportive : c’est une aventure humaine, où chacun, quelle que soit sa place, peut contribuer à faire vivre la passion du vélo. Une belle leçon d’engagement et de partage, à méditer pour toutes celles et ceux qui souhaitent rejoindre cette grande famille du cyclotourisme.