110 km à vélo contre le cancer du sein – Quand le cyclotourisme devient un symbole de résilience

Samedi dernier, une cinquantaine de cyclistes, majoritairement des femmes atteintes ou en rémission d’un cancer du sein, ont accompli l’exploit de relier Strasbourg à Mulhouse sur un vélo.

Ce défi porté par le Strasbourg Vélo Club (SVC) et la kinésithérapeute Anne-Sophie Knab-Ley, fut un projet audacieux qui illustre comment le cyclotourisme peut devenir un outil de reconstruction, de solidarité et d’espoir.


Un défi né d’une idée folle et d’une détermination sans faille


L’histoire commence avec une idée jugée, au départ, « irréaliste ». « Au début, j’ai dit : 110 kilomètres, c’est beaucoup trop, ce n’est pas réalisable », se souvient Anne-Sophie Knab-Ley, kinésithérapeute spécialisée dans la .
Pourtant, grâce à la persévérance de Claudine Lecestre, présidente du Strasbourg Vélo Club et membre du comité directeur fédéral de la Fédération française de cyclotourisme, le projet a pris forme.
 
« Elles sont belles, elles sont fortes ! Ce sont des modèles pour les autres femmes », s’enthousiasme Claudine Lecestre, encore émue par l’engagement des participantes.

Pour ces femmes, le vélo est bien plus qu’un simple sport. « C’est une thérapie, une façon de montrer qu’on peut aller au-delà de la maladie », explique Anne-Sophie Knab-Ley.

Les études médicales confirment d’ailleurs que l’activité physique chez les personnes atteintes d’un cancer du sein. « Le vélo, c’est aussi une manière de se réapproprier son corps, de retrouver confiance en soi et de briser l’isolement », ajoute-t-elle.

Claudine Lecestre, présidente du Strasbourg Vélo Club.


110 kilomètres de dépassement de soi et d’émotions partagées


Le parcours, exigeant et jalonné de paysages alsaciens, a mis à l’épreuve l’endurance des participantes. « Le soleil brillait si fort dans leur cœur qu’il a embrasé le ciel toute la journée », raconte Claudine Lecestre. Malgré la fatigue, l’émotion était palpable à l’arrivée : « Une déferlante de larmes, de sourires, des instants magiques et inoubliables ».

Les témoignages des participantes sont poignants. « Elles l’ont fait pour elles, pour leurs amies trop fragiles pour les accompagner, pour celles qui ont des récidives, pour celles qui sont parties », confie Claudine Lecestre.

« Ce défi est devenu un symbole de résilience collective », ajoute-t-elle, encore marquée par l’énergie et la détermination de ces femmes.

Pour Anne-Sophie Knab-Ley, ce projet a également été une aventure humaine exceptionnelle : « Elles pensent déjà au prochain défi et à accompagner les prochaines participantes. Leur enthousiasme et leurs remerciements m’ont transportée de joie. Ce sera, pour toujours, un moment fort de ma vie ».


Le cyclotourisme, un vecteur de solidarité et d’engagement


La s’associe pleinement à cette initiative en encourageant ses clubs à organiser des événements solidaires tout au long du mois d’octobre, dans le cadre d’. « Le vélo est un formidable outil de lien social et de reconstruction », souligne Claudine Lecestre, également présidente de la commission « Tourisme et Territoire » de la Fédération française de cyclotourisme.

Le vélo est un formidable outil de lien social et de reconstruction !

« Le cyclotourisme n’est pas seulement une activité sportive, c’est aussi un moyen de se mobiliser pour des causes qui nous tiennent à cœur », explique-t-elle. « Nous invitons tous les clubs et cyclistes à se joindre à nous pour soutenir cette campagne et organiser des événements près de chez eux ».

Pour découvrir les initiatives organisées dans votre région, rendez-vous sur velorenfrance.fr.

Texte : Jean-Pierre Giorgi – Photos : Strasbourg Vélo Club

 

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