« Le photographe et le cyclotouriste ». Il ne s’agit pas d’une fable moderne. Il ne s’agit pas non plus d’opposer le photographe et le cyclotouriste car il s’agit bien d’une même personne,  photographie et cyclotourisme faisant bon ménage.

La relation se résume souvent à une pose devant un panneau routier, sommet de col que l’on vient de franchir,  entrée de ville terminus d’un périple, d’une randonnée. On sort aussi l’appareil ou le smartphone pour réunir le groupe d’amis avec qui on a partagé un séjour. Parfois on choisit un site touristique sans trop se poser la question de savoir qui du groupe ou du site est le sujet principal de la photo… Des œuvres rangées dans l’armoire à souvenirs, armoire numérique ou album.

Et puis nous avons le cyclotouriste qui se double d’un amateur de photographie. Le photographe-amateur qui va chasser le bon angle, la belle lumière, la bonne focale, la meilleure ouverture…

Ses cibles préférées ? Ses compagnons de route qu’il aura fallu distancer afin de se poster à l’affût, la fleur du bas-côté, le papillon sur la fleur du fossé, le château, le panorama… En fait, tout ce qui justifie le mot cyclotourisme.   

Bien entendu, les membres du jury regrettent chaque année que le nombre de participants soit insuffisant. Ils nous disent : « Le concours photo est boudé par les photographes de notre Fédération. Une petite trentaine seulement a envoyé sa production » Mais tout aussitôt, ils soulignent que la qualité se maintient au meilleur niveau. Tout aussi naturellement, ils se posent la question : « Comment en relancer l’intérêt ? »

C’est que, participer à un tel concours peut inquiéter le photographe-amateur : comment ma photo va être vue, analysée, avec quels critères… ? Je prends des photos pour mon plaisir, pas nécessairement pour qu’elles soient jugées, comparées.

De leur côté, les « juges » s’appuient sur des critères objectifs : images floues par suite d’un bougé ou de réglages inappropriés de la vitesse d’obturation, erreurs d’exposition qui les rendent trop pâles ou trop sombres, compositions hasardeuses laissant entrer dans le cadre des éléments étranges, des couleurs fades ou bizarres qui les dénaturent.

Présentation et contenu de la formation à lire dans un prochain article.