Bourse du jeune voyageur international à vélo, un nouveau lauréat !
Cette année, c’est Tanguy Cleirec qui remporte la Bourse du jeune voyageur international à vélo décernée par la Fédération française de cyclotourisme. Son projet a été retenu parmi une centaine de propositions pour sa dimension humaine et écologique.
La Bourse jeune voyageur
Cette bourse, créée en 2009 en souvenir de Jacques Vicart, ancien président de la Fédération française de cyclotourisme, est attribuée chaque année à des cyclotouristes licenciés à la Fédération. La bourse du jeune voyageur international à vélo est dotée de récompenses dont la forme et le montant sont décidés par le Comité directeur fédéral, sur proposition du jury.
Ce prix, partie intégrante du patrimoine fédéral, demande d’associer le voyage à vélo international sur plus de six mois avec texte, image et réseaux sociaux pour faire partager ses émotions et ses souvenirs d’un voyage à vélo.
Le projet de Tanguy
Tanguy Cleirec, jeune actif Grenoblois engagé dans les sujets de société a le vélo dans le sang via de nombreux voyages effectués notamment avec sa mère.
En octobre 2021 il a fait le grand tour du jura en cinq joursavec sa mère. Ensemble, ils ont fait 310 km ce qui lui a permis de tester son vélo et sa tente en conditions réelles. Sa mère, roulant elle sur un vélo électrique.
Rencontre avec Tanguy Cleirec
Quel est la genèse et les raisons du projet ?
Réchauffement climatique, montée des extrêmes, hausse du niveau des mers, inaction politique, société de consommation, extinction de la biodiversité, risques d’effondrement de notre société… sont autant de sujets qui me préoccupent au quotidien.
Ma première réaction face à la découverte de ces problématiques a été de m’investir dans le domaine associatif et l’économie sociale et solidaire. J’ai donc travaillé pendant deux ans dans différentes structures professionnelles, de l’association d’entrepreneuriat social à la ferme biodynamique en passant par le cabinet de conseil.
Je souhaite aujourd’hui continuer à nourrir mon engagement en partant à la rencontre de la réalité. Pas celle décrite dans les médias ou les réseaux sociaux, mais la réalité physique. Je veux partir à la découverte des paysages et des peuples qui habitent avec nous ce grand radeau qu’est la planète terre. Je souhaite me confronter au monde réel, aller croquer la vie à pleines dents !
Le vélo est pour ça le moyen de locomotion idéal ! À la fois rapide et lent, confortable et agile, il me permettra d’être directement plongé dans l’environnement et au contact des populations. Le tout en ayant un impact carbone particulièrement infime.
Ce projet est ma réponse à la situation environnementale actuelle. Partir un an et demi à deux ans à la découverte du continent Eurasien et de ses habitants. J’alimenterai un carnet de bord et ma communauté avec des mails hebdomadaires/bimensuels sur mes observations.
Je souhaite montrer qu’on peut trouver le bonheur avec une tente, un vélo, quatre sacoches, et des rencontres ; en levant le nez de nos écrans et sans avoir à acheter le dernier pull ou smartphone à la mode. Au travers de ce voyage, je souhaite gagner en sagesse et m’inspirer des rencontres et découvertes pour augmenter mon impact d’acteur du changement à mon retour.
En effet, le retour fait partie intégrante de mon projet ! Une fois la Nouvelle-Calédonie atteinte, je souhaite revenir (ni à vélo ni en avion mais en train et/ou bateau) pour mettre à profit ce voyage dans le cadre d’une association ou d’une entreprise me permettant d’œuvrer à la construction du monde que je voudrais voir venir. J’ai aujourd’hui quelques idées (autour de l’agriculture et de l’entomophagie) sur lesquelles j’ai déjà commencé à travailler, mais je vais profiter de mon voyage pour mûrir mes réflexions et découvrir des innovations étrangères intéressantes.
Le parcours : Grenoble – Nouvelle-Calédonie
Mon voyage commencera à Grenoble, la ville dans laquelle j’ai grandi et où je vis actuellement.
Je souhaite faire de Bruxelles ma première étape de voyage afin d’y retrouver ma meilleure amie, Margot Dafonseca, qui y vit depuis quatre ans. Sur ce premier tronçon (Grenoble – Bruxelles), je serai accompagné par un ami, Charlie Carpene et/ou par mon frère et ma belle-sœur.
Une fois arrivés à Bruxelles, nous continuerons, accompagné par mon amie Margot, via l’EuroVelo 4 pour traverser l’Allemagne et rejoindre le nord de la République Tchèque.
Notre deuxième étape sera le petit village de Nove Mesto Pod Smrkem, village dans lequel j’ai vécu pendant un an le temps d’un Service volontaire européen (Service civique à l’étranger). Margot retournera alors probablement à Bruxelles où ses impératifs professionnels l’appelleront.
Pour la suite du parcours, je me suis inspiré du livre Randonnées à vélo – 50 itinéraires de rêve autour du monde paru aux éditions Ulysse, pour identifier des parcours d’intérêt se situant sur mon itinéraire vers la Nouvelle-Calédonie.
Depuis la République Tchèque, je vais poursuivre via l’EuroVelo 6 pour descendre le long du Danube puis rejoindre la Roumanie pour emprunter un itinéraire de 350 km dans les Carpates (Pitesti – Brasov).
Les autres parcours recommandés dans le livre de randonnées à vélo sont :
- Kus cennetti – Bergama en Turquie
- Batoumi – Tbilissi en Géorgie
- La route de Pamir au Tadjikistan
- Lai Chau – Ha giang au Vietnam
- Dien Bien Phu – Vientiane au Laos
- Bangkok – Koh Samui en Thaïlande
Je n’ai pas défini de manière précise mes itinéraires entre ces points d’intérêt, je fais confiance à la route et aux rencontres.
Pour suivre Tanguy
Facebook : https://www.facebook.com/yuceriel
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