Le retour du « Savoir rouler à vélo »
Aujourd’hui, écrire que les familles redécouvrent le bonheur de pédaler ensemble, parents et enfants, est devenu un lieu commun. Il n’y a qu’à sortir s’aérer – dans les limites permises par les contraintes sanitaires – pour rencontrer sur les routes de nombreuses familles avec de jeunes enfants qui profitent du bonheur de pédaler ensemble.
Même les ados sont de la partie. La campagne du « Savoir rouler à vélo » initiée par une directive ministérielle n’y est sans doute pas étrangère avec la prise de conscience de la nécessité de changer certains aspects de notre mode de vie, pour le plus grand plaisir de tous et le respect de la planète.
À l’école du Savoir rouler à vélo
Pour rappel, ce dispositif est issu du programme interministériel à la sécurité routière adopté le 9 janvier 2018 par le Premier Ministre.
La Fédération française de cyclotourisme et ses éducateurs se sont engagés auprès des écoles pour accompagner le développement de la pratique du vélo en toute sécurité. Ce sont un minimum de 10 heures par classe qu’ils animent en vue de l’acquisition des compétences nécessaires pour y parvenir.
Pour en savoir un peu plus, nous avons interrogé Nicolas Dubois, Conseiller technique national de la Fédération, en charge du « Savoir rouler à vélo ».
Trois questions à Nicolas Dubois, Conseiller technique national
La Fédération s’est impliquée dans cette action. Pourquoi ? Quels intérêts peut-elle en retirer ?
La Fédération française de cyclotourisme s’est impliquée car elle est une Fédération sportive délégataire de l’État, identifiée par le Ministère chargé des Sports, porteur du dispositif « Savoir rouler à vélo » (SRAV).
La Fédération française de cyclotourisme s’est associée aux côtés d’autres partenaires à l’élaboration du contenu pédagogique du SRAV.
Elle a largement contribué aux différentes fiches pédagogiques de ce programme puisqu’elle est « pionnière » en la matière avec un outil réalisé voilà quelques années et intitulé Le cyclotourisme à l’école.
L’intérêt d’un tel programme est une formalisation et un cadrage référencé des différentes actions d’apprentissage à l’autonomie à vélo chez les enfants de 6 à 11 ans réalisées sur le territoire.
Combien d’actions sur le terrain ont été conduites par nos éducateurs fédéraux ?
En raison de la pandémie et d’une certaine méconnaissance du dispositif, le nombre d’actions demeure inférieur à nos objectifs et surtout à notre potentiel réalisable. Environ 1 200 attestations ont été validées. Depuis quelques semaines, avec des annonces gouvernementales proposant des aides financières (ANS, C2E etc.) sur l’ensemble du dispositif, nous constatons une nouvelle dynamique au sein de nos comités départementaux et structures.
Pensez-vous que cette action est déterminante dans le fait que, sur les routes, nous rencontrions de plus en plus de familles avec enfants ?
Les déplacements et la pratique du vélo ont connu une explosion depuis plus d’un an. Le SRAV vient renforcer cette tendance et permet à des parents de se remettre au vélo sous l’influence de leurs enfants.
L’éducation du vélo va engendrer une pérennité de la pratique et permettre, je l’espère, de développer une action citoyenne dans le respect des autres usagers mais également une attitude éco-citoyenne dans le respect de l’environnement.