Rétro : MAC 2017 (Mexique – Amérique centrale) – épisode 35

Après le Paris-Pékin 2008, nous vous proposons de revivre le MAC 2017, derrière cet acronyme se cache Mexique – Amérique centrale. Une aventure sous le soleil !

4 mars : Etape 33 – GUATEMALA de Santa Elena à Sayaxche

Chronique de l’étape : “Le troupeau”

Dans ces vastes plaines, le troupeau est omniprésent. Troupeau de bétail, s’entend. Toute ressemblance avec un groupe de cyclistes existant ou ayant existé serait fortuite.

Le ciel menaçait au petit matin, les bêtes étaient nerveuses. Il fallait bien les rassembler, et éviter la débandade lorsque la pluie vint à tomber. Le taureau impressionne, mais lorsqu’un intrus s’approche, c’est une vache qui s’interpose, protégeant ainsi sa progéniture.

Ces pauvres bêtes sans cervelle n’imaginent manifestement pas que leur enfermement est nécessaire. Les 300 têtes de l’exploitation, sans compter les 150 veaux, bénéficieront tour à tour d’une désinfection totale (pulvérisation contre les tiques ainsi qu’un traitement vermifuge) et d’une injection de vitamines.

Avant pour certaines de monter dans le fourgon à bestiaux pour partir en transhumance, vers de plus verts pâturages. Les autres, profitant des vastes prairies de l’exploitation, gagneront d’autres herbages à la force du mollet, guidées par les gauchos toujours attentifs. Gare à celles qui traîneront sur l’oreiller ou au bar après que le rappel des troupeaux ait été sonné, pareil convoi requiert un minimum de discipline.

Le cyclo à côté est relax, et ne se verrait pas à leur place. Rossinante le mène où bon lui semble, dans une ambiance détendue, à travers de rieurs paysages. Reconnaissant, il la passe au Lavomatic pour la débarrasser des couches de poussières accumulées sur les pistes du MAC.

Petite halte pour faire le plein à la Samaritaine, où on trouve vraiment tout le minimum vital, qui plus est bien protégés par de virils vigiles armés jusqu’aux dents.

Notre cheminement nous offre aussi de belles rencontres avec les lavandières, omniprésentes, puis avec la famille Gaucho.

Blandinette, la petite fée du peloton, avait confectionné avec une infinie patience des oiseaux de papier qui enchantèrent les enfants. C’est bien autre chose qu’un paquet de bonbons ou qu’une boite de feutres; très vite le courant passe.

Et enfin le bac, passage obligé pour la traversée du rio de la Pasion, qui signe l’arrivée à Sayaxche et la fin de l’étape du jour. Les marchands ambulants proposent divers ravitaillements, surtout de très engageants ananas dont nous nous payons une tranche.

Car à ce stade le picnic s’annonce encore incertain. Le tableau et l’atmosphère rappellent à certains les traversées de cours d’eau sahéliens. A la suite des transhumantes à cornes, nous empruntons le bac pour traverser la rivière et gagner notre pacage improvisé au bord de l’eau.

Chapeau pour l’improvisation, c’est bien mieux qu’un voyage organisé…

Après pareil repas, une pause ou une sieste s’imposent.

Pour ceux du moins qui n’optent pas pour une petite sortie découverte au milieu des habitants du lieu, venus faire trempette et profiter de ce havre de fraîcheur.

Encore une rude journée donc, qui s’achève à l’hôtel dans les bras réconfortants de Mariella, notre charmante tenancière.

La pensée du jour, par Blandine

“Dites ce que vous avez à dire et non ce que vous devez dire. N’importe qu’elle vérité vaut mieux que faire semblant”

Bilan vélo de la journée

Distance parcourue : 73 km/ Cumulé : 2687 km Dénivelé positif : 320 m / Cumulé : 18960 m

Texte et photos : Benoît Sauphanor et Carlo Ferrari
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