Balade Islandaise #01

Durant plusieurs épisodes, nous vous invitons à accompagner Jacques et Francis dans leur balade islandaise qui s’est déroulé entre le 28 mai et le 29 juin 2018. Quatre semaines en cyclo-camping dans des conditions climatiques pas souvent favorables. Rançon à s’acquitter pour profiter de paysages inattendus et d’une faune et d’une flore très riches. Jacques et Francis, tous deux membres du club des Cent Cols, ont un long passé de cyclotouristes.

Premiers contacts

Vos vélos vont arriver demain… (Dimanche 27/05/2018 dans l’avion Orly – Keflavik: 2260 km en 3 h 30′)

11 h 30: aéroport d’Orly Terminal  Sud. Notre vol n’apparaît pas sur les écrans. Renseignements pris, il faut nous rendre au Terminal Ouest en trimbalant dans les couloirs, ascenseurs et bus navette, nos deux cartons de 23 kg, un sac de 23 kg également et deux sacs à dos de 10 kg environ.

Avec un petit quart d’heure de retard, nous décollerons sous une chaleur étouffante. Le survol de la Grande-Bretagne se fait sous un ciel dégagé qui nous offre de belles vues sur les Lochs écossais. Arrivée sur l’Islande dans les nuages et sous la pluie. Grosse surprise et moment de stress lorsque nous constatons que nos vélos ne sont pas arrivés. Au service des réclamations, on nous dit que nos vélos devraient arriver le lendemain… mais rien n’est sûr.

Une belle journée ensoleillée (Lundi 28/05/2018 Keflavik – Keflavik: 20 km à pied)

En attendant de récupérer nos vélos nous profitons de cette belle journée ensoleillée (l’une des plus belles de notre périple). Balade à pied sur la côte nord de la péninsule de Rekjanes.

Nous traversons le bourg de Keflavik avec ses maisons colorées puis longeons des falaises d’origine volcanique, à partir desquelles nous devinons les côtes du Groenland distantes d’environ 300 km.

Un peu plus loin, nous sommes attirés par ce qui semble être des séchoirs à poisons. Plus nous approchons, plus nous sentons une odeur désagréable. En fait, ce sont des milliers de carcasses (avec les têtes) de morues accrochées à une vaste structure en bois et qui serviront, très probablement, à alimenter l’usine de fabrication d’engrais, toute proche.

Nous sommes surpris par la quantité d’oiseaux que nous pouvons voir : des sternes, belliqueuses lorsque nous nous approchons de leurs nids situés au ras du sol, des huîtriers pies avec leur long bec orange et leurs pattes roses, des mouettes, des oies cendrées qui nichent dans les hautes herbes…

Retour à l’aéroport où nous récupérons les deux cartons quelques peu abîmés. La fin de la journée sera consacrée au remontage des vélos.

Quand la prudence dicte le programme (Mardi 29/05/2018 Keflavik – Keflavik Airport – Tradir : 32 km)

Réveil 6 h, départ 7 h 15. Le vent très violent empêche notre progression et nous déséquilibre dangereusement. Il pleut et il y a énormément de circulation sur cette unique route qui mène à Reykjavik. La prudence nous fait faire demi-tour. Nous prenons un bus pour la capitale en traversant des déserts de cendres et des champs de lave avant de rejoindre l’agglomération où se concentrent les trois quart de la population islandaise. Vu la météo, la visite de Rekjavik ne nous emballe pas ; nous décidons donc d’avancer vers le nord en faisant une journée bus. Nous rejoignons donc, tant bien que mal avec le vent qui souffle en rafale, une station à la sortie de la ville qui nous permettra de prendre un bus pour Borgarnes.

Peu après, nous apercevons les premières neiges à une altitude inférieure à 400 m. Un peu plus loin nous engouffrons dans un tunnel de 6 km qui passe sous un fjord que nous aurions dû contourner si nous étions à vélo. Après 1 h 30 de trajet, pendant laquelle le chauffeur a eu beaucoup de mal à tenir la direction à cause de la force du vent, nous arrivons à Borgarnes bourgade de 2 000 habitants située sur la zone qui fut occupée par les premiers islandais. Un autre bus nous conduira à Végamot sur la péninsule de Snaefellsnes.

Cette longue journée se terminera à vélo sous la pluie jusqu’à notre premier camping islandais.

Les sanitaires, sans douche, sont constitués par une une vieille cabane en bois qui nous permettra, avec difficultés, de planter les tentes à l’abri du vent.

Le voyage débute véritablement aujourd’hui (Mercredi 30/05/2018 à 22:14 Tradir – Olafsvik : 85 km)


Après une nuit (où il fait jour) quelque peu agitée à cause de la pluie et du vent, nous sommes réveillés par le bruit des vagues et les cris des sternes qui, sans doute, trouvent que nous avons établi notre campement trop près de leurs nids. Après les péripéties des premiers jours, on peut dire que notre voyage débute véritablement aujourd’hui. La tempête d’hier a laissé place, ce matin, à une brume qui nous empêche d’admirer à leurs justes valeurs les paysages du sud de la péninsule de Snaefellsnes.

Entre mer et montagne, nous traversons d’abord des zones de pâturage avec des chevaux, des moutons et quelque fermes isolées. Par moments, un couple d’oies sauvages nous accompagne si bien que l’on se croirait figurant du film Le Peuple Migrateur.

Une première cascade nous invite à aller la voir de plus près. Par la suite nous ne ferons le détour que pour admirer les plus majestueuses.

À l’approche du volcan Snaefellsjokull (« voyage au centre de la terre »), les prairies font place à des champs de lave et des paysages désertiques. Le profil de la route devient également plus tourmenté avec des montées courtes mais relativement raides. Alors que la pluie vient de reprendre, nous cherchons en vain un abri pour pique-niquer.

Finalement le ciel se dégage, nous en profitons pour faire un petit détour vers les falaises aux oiseaux de pufubjarg.

La fin de l’étape se fera sous le soleil avec des panoramas de toute beauté, sur le glacier du volcan qui culmine à 1 446 m. Nous terminons l’étape au camping d’Olafsvik, très bien équipé avec cuisine et douche chaude (trop chaude).

À suivre…

Texte : Francis Touzeau (Amicale des Diagonalistes de France) – Photos : Francis Touzeau et Jacques Juillard (Amicale Cyclo Clermontoise)
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