Comment aborder le Paris-Brest-Paris ? #1
Une peu sous la forme d’une série, nous allons en quelques épisodes vous donner les clés pour terminer cette randonnée à vélo qui fait rêver le monde entier. Pour la dernière édition en 2015, 6 094 cyclotouristes étaient inscrits et 4 754 d’entre eux ont franchis la ligne d’arrivée. Aller de Paris à Brest et en revenir : une aventure, un mythe, une expédition ? Comment nommer ce long périple ? Surtout pas une promenade de santé. Précisément, à propos de santé, est-il raisonnable d’imposer à notre organisme une telle épreuve ? N’y a-t-il pas contre-indication en termes d’intégrité physique ?
Nous allons essayer de prendre la juste mesure de ce projet qu’un certain nombre de cyclos vont tenter de mener à bien en août 2019. Un format hors normes, pour lequel il s’agit de mettre en œuvre une préparation particulièrement soignée.
Une réelle expédition avec de nombreux écueils possibles
1 200 km : ce n’est pas deux fois 600 ou six fois 200. Pourtant c’est ce qu’on nous a appris à l’école. Mais sur la route d’un Paris-Brest-Paris, il faut prendre une certaine distance avec le calcul académique. En effet parcourir 200 bornes dans une journée, quand il fait beau, à son rythme, avec une pause ravitaillement et des gourdes bien remplies, c’est à la portée de presque tout cyclo entraîné. Pour enchaîner 600 km, c’est déjà tout autre chose, surtout avec un peu de dénivelé. Il faut savoir économiser son énergie, s’alimenter et s’hydrater aux bons moments, et surtout passer une nuit ou une partie sur la selle. Savoir comment programmer des pauses, prévenir l’endormissement.
Les points faibles à ne pas négliger
Lors d’une aventure comme le Paris-Brest-Paris, notre organisme s’il n’est pas bien préparé va rapidement nous le faire sentir. Les points faibles qui peuvent apparaître :
– Contacts : selle, cintre et pédales.
– Une tête (plus le casque) plus lourde que d’habitude et des cervicales qui commencent à souffrir.
– Comment gérer la transpiration avec les écarts de température jour/nuit. Quel équipement en cas de pluie ?
Tout cela, c’est pour le brevet de 600 km. Ce qui, en gros, le jour de l’épreuve, nous conduira jusqu’à Brest. Mais de Brest, il nous faudra remonter sur Paris. Nous disons bien remonter, car au retour, chaque bosse compte double. À commencer par le Roc Trévézel ; 384 m seulement, la belle affaire ! Mais en quittant Landerneau, ce Roc nous confirme que le retour n’aura pas le même profil que l’aller : les muscles seront fatigués, les réserves énergétiques sérieusement entamées. Bref, ça ne tournera pas aussi rond que lorsque nous quittions la banlieue parisienne quelques dizaines d’heures plus tôt.
Nous conviendrons, à ce moment, que 1 200 km, ce n’est pas du tout deux fois 600 km. Mais ce n’est pas juste avant d’attaquer les monts d’Arrée, qu’il faudra y penser. Quand nous y serons, ce sera trop tard. Il nous aurait fallu avoir tout prévu ou presque en amont. Une bonne préparation est donc indispensable !
La totalité de cet article sur la préparation physique au Paris-Brest-Paris est à lire sur la revue Cyclotourisme du mois de décembre 2018- n°685. Abonnez-vous !