Balade Islandaise #07

Durant plusieurs épisodes, nous vous invitons à accompagner Jacques et Francis dans leur balade islandaise qui s’est déroulé entre le 28 mai et le 29 juin 2018. Quatre semaines en cyclo-camping à la découverte d’un pays extraordinaire.

Épisode 7 : Un peu de marche pour varier les plaisirs. Au milieu de nulle part

Jeudi 21/06/2018 à 21:12 / Leirubakki – Landmanalaugar: 13 km à pieds

 Ce matin, nous avons donc pris un bus 4×4 pour rejoindre Landmanalaugar : le paradis Islandais pour les randonneurs à pied. Après 80 km de pistes et quelques gués peu profonds et au bout de 2 h 30 de voyage, nous arrivons au milieu de nulle part… Enfin, si, au milieu d’une zone volcanique, dans un endroit magnifique.

Trois vieux bus servent d’épicerie et de bar, deux refuges de montagne, un bâtiment sanitaire tout neuf, un grand barnum dans lequel se trouvent des tables, sert d’abri aux randonneurs sous toile comme nous, et un vaste terrain fait de sable et de cailloux constituent le terrain de camping.

Nous plantons la tente, déjeunons et partons pour une rando de 10 km vers un lac de cratère. le repas du soir sous le barnum sera avalé avec une température proche de 0°C.

La randonnée la plus populaire d’Islande


Vendredi 22/06/2018 à 23:23 – Landmanalaugar: 22 km à pieds

Après une nuit glaciale, sans doute la plus froide depuis notre arrivée en Islande. Nous ne sommes pourtant qu’à 600 m mais nous avons l’impression d’être à 3 000 ! Ce matin, nous partons donc sac au dos sur le sentier de la randonnée, certainement la plus populaire d’Islande: le trek du Laugavegurinn qui va de Landmanalaugar à Pórsmörk soit 55 km (nous n’en ferons que 22 aller-retour) au milieu des champs de lave, des montagnes aux couleurs magnifiques, des fumeroles, des sources chaudes. Il reste beaucoup de neige et nous avons dû traverser de nombreux névés. Superbe balade et soleil au rendez-vous.

 

Le temps change très vite


Samedi 23/06/2018 à 20:22 – Leirubakki – Fludir : 97 km


En Islande, le temps change très vite. Ce matin au réveil nous avions un beau ciel bleu et du soleil mais la joie sera de courte durée car avant même que nous ayons fini de déjeuner, le ciel s’est entièrement couvert. Au départ, nous empruntons donc la route que nous avions prise en bus l’avant-veille. De très longues lignes droites avec, au début, quelques fermes équestres au milieu de grands espaces recouverts de cendres volcaniques dues aux caprices de l’Hekla tout proche.

Ensuite nous empruntons une piste assez mauvaise, de la tôle ondulée sur 15 km, avant de virer complètement de bord, un virage à presque 180 degré, pour rejoindre la vallée de la Pjorsa, le plus long fleuve d’Islande (230 km de long). Malheureusement, comme nous le voyons venir depuis un moment, la pluie fait son apparition, et rapidement, ce sont des trombes d’eau comme nous n’en avons jamais eu que nous prenons sur le dos. Bien sûr, comme toujours, aucun abri en vue avant d’arriver au premier village de la journée.

Sans hésiter, nous nous engouffrons dans une station-service, qui fait également restaurant, pour nous mettre à l’abri et manger quelques chose de chaud. Le menu est vite choisi: fish and chips et crumble aux pommes. Il nous reste 20 km à effectuer, toujours sous une pluie battante, pour rejoindre notre étape : Fuldir un village de 450 âmes très prisé par les habitants de Reykjavík pour venir y passer des vacances (sous le soleil c’est certainement plus agréable).

Le « triangle d’or »


Dimanche 24/06/2018 à 20:51 – Fludir – Geysir : 50 km

Ce matin nous plions les tentes toutes mouillées pour les remonter 25 km plus loin entre les sites de Gullfoss et Geysir. Cela nous permet de visiter sans les bagages, ces deux sites du « triangle d’or », certainement la région la plus touristique d’Islande.

Nous irons d’abord voir les chutes de Gullfoss (chutes d’or), une double cascade assez spectaculaire sous un ciel gris nous empêchant de bénéficier de l’arc-en-ciel qui, par beau temps, se dessine sur les embruns. Retour au camping pour déjeuner puis nous irons voir un autre site majeur, Geysir (à l’origine du mot geyser) pour voir jaillir l’eau à plus de 20 m, toutes les 10 minutes environ.

De retour au camping, la pluie refait son apparition donc, ce soir, ce sera restaurant !

 

Les Vikings et la Viking Classic


Lundi 25/06/2018 à 21:41 – Geysir – Pingvellir : 60 km

La « nuit » a été très longue. En effet, il a énormément plu et lorsque la pluie a cessé, le vent s’est mis à souffler en tempête, menaçant de mettre les tentes par terre. Au matin, la moitié du camping ressemblait à un lac. Des cyclo-voyageurs allemands qui s’étaient installées dans le bas du camping ont été obligés de se déplacer au milieu de la nuit.

 

Après avoir pris le petit-déjeuner sous un abris de fortune (une sorte de cabane en bois), nous partons en direction de l’est avec un vent de sud-ouest assez prononcé et qui va s’amplifier durant toute la matinée. En passant à proximité, nous apercevons une colonne d’eau jaillir de Geysir (ou plutôt de Strokkur situé juste à côté car de Geysir ne jaillit plus rien depuis un certain temps). Ensuite la pluie refait son apparition avec une rare violence que nous n’avons pas connue depuis le début de notre périple. Nous roulons donc au milieu de prairies herbeuses occupées par des moutons, des vaches ou des chevaux (il y a énormément de centres équestres dans cette région). À l’approche de Pingvellir, terme de notre étape et alors que la pluie a cessé, nous faisons une halte pour admirer le point de vue sur le plus grands lac naturel d’Islande.

À ce moment-là, deux cyclo-voyageurs suisses nous rejoignent, ils tournent dans l’autre sens et vont traverser le pays par la piste F35. Arrivés au camping de Pingvellir, notre premier souci est de trouver un abri pour déjeuner car le vent qui souffle toujours très fort est glacial (pourtant il vient du sud). Nous nous apercevons que de la neige fraîche est tombée sur les montagne environnantes (500 m d’altitude environ). Une accalmie relative et passagère nous permet de monter les toiles de tente. Nous partons à pied à la découverte du parc national, classé au patrimoine mondial, car c’est ici que les Vikings fondèrent leur premier parlement démocratique en 930. C’est aussi le point de rencontre des plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne.

Durant notre balade, nous pourrons voir que le sol est fissuré de toute part par des failles plus ou moins grandes, parfois remplies d’eau. Ces failles s’agrandissent au rythme de 1 à 18 mm par an. Il est maintenant temps d’aller boire une Viking Classic* (excellente bière Islandaise).

* Avec modération

Texte : Francis Touzeau (Amicale des Diagonalistes de France)- Photos : Francis Touzeau et Jacques Juillard (Amicale Cyclo Clermontoise)
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