Osez l’Europe

De plus en plus de cyclotouristes s’évadent et décident d’aller plus loin pour assouvir leur passion. Avant de viser des pays trop éloignés, certains décident de poser leurs roues dans quelques pays fabuleux en Europe. Jean-Pierre Girault est de ceux-là et souhaite nous faire part de son expérience et de quelques conseils.

 Texte : Philippe Palleron et Jean-Pierre Girault – Photos : Jean-Pierre Girault

 

Comment visiter l’Europe ?

Outre le vélo, qui est notre moyen de transport pour découvrir des lieux et faire des rencontres, plusieurs options s’offrent à vous pour visiter l’Europe. Vous avez en premier lieu la possibilité de profiter des séjours FFCT qui vous mettent en contact avec un organisateur vous aidant grandement pour les questions relationnelles avec les locaux, pour les questions de logistique, de réservations…

Une autre possibilité s’offre à vous, celle de choisir la formule « aventurier » où vous roulerez majoritairement seul, avec votre tente et votre popote, en vivant parfois des aventures assez cocasses.

Enfin, il est possible de « construire » son voyage en faisant ses propres recherches détaillées que vous pourrez étayer avec les nombreux sites présents sur le net. Jean-Pierre Rigault est un adepte de cette formule et Cyclotourisme Mag vous livre ses conseils.

 

Les contraintes

Lorsque l’on veut découvrir de nouveaux pays, qu’ils soient limitrophes ou non de la France, le premier problème, si vous décidez de voyager sans organisateur, est de pouvoir communiquer. Obtenir des informations, poser des questions, se faire comprendre n’est pas simple lorsque l’on ne maîtrise pas la langue de Shakespeare. Si au Portugal, beaucoup d’habitants parlent le français en revanche en Ukraine, Scandinavie, Autriche, etc., la langue anglaise est de mise mais encore faut-il la parler. Pour les cyclotouristes amateurs de smartphones, vous pourrez télécharger des traducteurs instantanés bien utiles pour converser avec les locaux dans leur langue d’origine.

Autre contingence, la logistique. Les transactions monétaires étant largement simplifiées en Europe depuis le passage à la monnaie unique, il vous sera très aisé de consommer et même de retirer de l’argent liquide avec votre carte bleue Visa dans les distributeurs des banques qui le permettent. Mais encore faut-il en posséder une. Attention tout de même pour vos paiements en carte magnétique, ceux-ci ne sont guère autorisés pour de petits achats dans des commerces en Allemagne ou en Autriche par exemple. Concernant vos éventuels frais de santé, pensez à demander, avant votre départ, votre carte européenne d’assurance maladie auprès de votre Sécurité Sociale ou directement sur votre compte Ameli. Pour vos déplacements en dehors de vos routes prédéfinies, le GPS sera votre ami et vous permettra, via un affichage « général » de carte d’optimiser votre découverte. Si vous possédez un appareil de géolocalisation, marquez les points d’intérêt afin de profiter de haltes bien méritées en visites, en partages, en découvertes de paysages de lieux… Selon Jean-Pierre Giraud, grand voyageur européen et découvreur de chemins, « il est recommandé de ne pas dépasser 80km de parcours journalier afin de profiter des paysages, des situations insolites  et des rencontres avec la population locale ». Il rajoute : « je conseille de prévoir deux à trois jours pour la visite des capitales comme Berlin, Vienne, Amsterdam, Barcelone… ».

 

Vos relations avec les autres véhicules

La relation « voiture-vélo » n’est pas toujours la même d’un pays à l’autre. D’après l’expérience de Jean Pierre, les automobilistes ukrainiens laissent toujours 1,50m entre leur véhicule et les vélos qu’ils dépassent. En Lituanie, les dépassements sont parfois beaucoup moins sécurisés  En Estonie, les vélos sont assimilés à des piétons et sont prioritaires aux de croisements de route. Au Danemark, il est interdit de doubler tout vélo engagé dans un rond-point ! Aux Pays-Bas, ce n’est pas une règle écrite mais une tradition bien ancrée : tout vélo entrant dans un rond-point prend la priorité sur tous les autres véhicules. Une situation qui laisse rêveur tout cyclotouriste qui roule en France !

 

Le coût de la vie en Europe

L’Irlande, la Grande-Bretagne, la Norvège et le Danemark sont des destinations assez chères mais que tout bon cyclotouriste se doit de visiter au moins une fois. A l’inverse, les Pays baltes, l’Ukraine, la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne sont des destinations où le coût de la vie reste inférieur à celui de la France. D’ailleurs, dans ces pays, et pour des séjours n’excédant pas dix jours, la location d’un vélo sur place sera plus économique qu’un transport par avion si votre circuit revient au point de départ. Par exemple, dans le quartier « Art Nouveau » de Riga en Lettonie, une location d’une semaine reviendra à 55 euros pour un vélo de ville et 70 euros pour un VTT. A Lviv, à l’ouest de l’Ukraine, il est possible de louer des vélos à 30 euros la semaine !

 

Et pourquoi pas un Brevet ?

Le Brevet européen de le FFC a été créé avec les six partenaires de l’Union Européenne de cyclotourisme (UECT). Il propose une découverte de l’Europe à vélo par la visite de 5 des 49 pays reconnus par l’UECT. Les conditions sont d’être adhérent à l’une des fédérations de l’UECT, de recueillir au moins un cachet souvenir par pays sur le carnet de route disponible auprès de la FFCT. Pour une première homologation, vous pourrez également recueillir ce cachet souvenir pour chacun des 5 pays de votre choix dont un soit lors d’une Semaine Européenne, soit lors d’un Trait d’union européen (de Paris à une capitale européenne. Pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter le délégué FFCT Patrice Godart à pgodart@uect.org ou sur http://www.uect.org

A noter que la Semaine européenne 2018 aura lieu du 7 au 14 juillet prochain à Staszow en Pologne !

 

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