À Vélo… Tout simplement

Après deux samedis de relache, nous continueons avec nos deux aventuriers et nous les retrouvons à Bali pour un périple d’un mois.
Vingt troisième épisode * À suivre

Bali – Lombok – Bali (1er avril – 30 avril 2015)

Bali, au nord se sont les plages de sable noir, les coraux et les poissons multicolores pour le snorkeling, les monts Batur et Agung pour la randonnée.
A l’Est, les rizières, les plages, les spots de plongées. Au sud, les plages de sable blanc, les cocotiers.
A l’Ouest, la capitale, Denpasar et Kuta avec ses sept kilomètres de plage, ses clubbers, ses surfeurs. Lombok, les petites anses paradisiaques, les cocotiers, les villages de pêcheurs, le mont Rinjani et ses 3726 mètres, les petites routes le long de la côte… Tous ces lieux « carte postale » existent. Nous y avons même fait de bonnes rencontres. Malheureusement, aujourd’hui, nous ne voyons que le revers de la médaille. Quand les gamins et les adultes nous interpellent « Hey tourist, give me money » nous essayons de nous persuader que c’est pour pratiquer leur Anglais. Lorsque les commerçants se trompent systématiquement sur l’addition ou sur la monnaie, c’est évidemment une erreur involontaire. Les plages dépotoirs, c’est parce que la saison des pluies apporte les détritus… Les lieux touristiques ou les prix peuvent être jusqu’à 10 fois supérieurs au reste de l’île, c’est surement parce que le riz est plus difficile à acheminer. Nous pourrions continuer à trouver des excuses, mais en fait, c’est épuisant et nous sommes fatigués. En overdose d’arnaques à déjouer, de chaleur, d’humidité, de mobylettes, de bruit, nous sommes surement passé à côté de chouettes choses sur ces îles.
Autant nous avons apprécié Java. Autant Bali et Lombok nous ont déçus. Mais quand nous voyons les hordes de fêtards, bruyants, exhibant leur fric et leurs tatouages, ne respectant rien sur leurs mobs de loc. Alors, oui, peut-être les Indonésiens ont-ils raison d’agir comme cela. Même si cela ne correspond pas à notre définition du voyage et des rencontres.
Quoiqu’il en soit, la « marche d’approche » est terminée. Il est temps de commencer la 2ème partie du voyage. Deux indices sur notre prochaine destination.

Complètement à l’Ouest.

Dans tous les sens du terme…

Nous sommes complètement déboussolés. Nous partons à minuit le 1er mai, laissant derrière nous, la chaleur, l’humidité, les appareils photos qui ne fonctionnent plus, les plages, le bruit…l’Indonésie et l’hémisphère sud.

Quarante heures plus tard, nous sommes toujours le 1er mai, nous sommes partis plein nord en avion et atterrissons à l’Ouest. A l’extrême ouest des USA… Nous avions 7 heures d’avance sur la France, nous avons maintenant 9 h 30 de retard… Durant ce trajet en avion, nous faisons une halte à Séoul, puis à Seattle où nous rentrons sur le territoire Américain. Énormément de monde aux guichets de l’immigration. 2 heures de queue. Quand nous arrivons devant l’officier qui va apposer le tampon d’entrée, nous savons déjà que nous avons loupé notre correspondance pour Anchorage. Il nous faut encore donner nos empreintes digitales, répondre aux questions sur nos intentions de séjour sur le sol US… Mais surtout, il nous faut récupérer nos vélos et bagages pour passer au terminal des avions domestiques. Quand nous arrivons avec une heure de retard pour prendre notre vol, l’avion est déjà bien loin. L’hôtesse de AIR ALASKA, très compréhensive nous réserve des places sur le prochain vol qui part 2 heures plus tard, sans supplément. Nous arrivons ainsi à Anchorage le 1er mai à 22 h 30. Il fait encore grand jour. C’est notre premier vrai contact avec les USA. Sage (warmshower) qui nous accueille dans sa ville à la très bonne idée de venir nous attendre à l’aéroport avec ses amies et un van. Nous entassons les bagages et les vélos encore dans les cartons. Pour notre plus grand bonheur, les filles nous emmènent dans une pizzeria. Premier contact avec la grandeur de l’Amérique… La pizza fait la taille d’une roue de vélo et la bière est servie au litre… 

Il est minuit. Le soleil se couche à peine. Une journée de quarante heures s’achève. Nous sommes complètement à l’ouest et sombrons dans un sommeil réparateur sur le canapé de Sage. Les vélos et le reste attendrons.

Anchorage – Fairbanks (2 mai – 16 mai 2015)

Devant le planisphère, souvent notre regard accrochait la ville d’Anchorage.  
On en rêvait. Nous y sommes. Le rêve devient réalité. Les grands espaces sont bien là devant nous. La deuxième partie du voyage peut commencer.

Nous sommes dans l’ambiance. Les bus jaunes, les énormes pick-up et leurs V12 au bruit sourd. Les motards chevauchant leurs Harley, paradent sans casque et les Camions tirent facilement 2 remorques. A l’instar des Américains, nous hissons le drapeau Français sur le vélo. Cela fait maintenant 2 semaines que nous y sommes. Alors on va essayer de résumer tout cela.
A Anchorage, nous avons passés 5 jours fabuleux avec Sage, notre hôte « Warmshower » qui nous a fait découvrir sa ville et ses environs. Petite balade à vélo autour d’Anchorage, le temps d’apercevoir une famille d’ours brun et un moose. Tout ça le premier jour, ça met dans l’ambiance…
Le lendemain, randonnée en montagne histoire de dominer la ville, l’Océan Pacifique, d’apercevoir le Mont McKinley tout au loin et de changer d’itinéraire pour cause… d’ours. On est bien dans l’ambiance. Du coup, avant de prendre la route, on s’équipe. Clochette, bombe au poivre, Opinel taille 7. On est équipé. L’ours n’a qu’à bien se tenir… Petit détour par les studios de Alaska Public Média pour un petit interview radio sur notre voyage et nous prenons la route… Des Mooses se promènent sur la route que nous empruntons.
Pour notre premier bivouac sous tente, nous respectons les consignes. Nous plantons à un endroit, mangeons à un autre, hissons la sacoche bouffe hors de portée des animaux affamés et en quête d’une tablette de chocolat… Cette première nuit, nous ne fermons pas l’œil. Il faut s’habituer au soleil de minuit et le moindre bruissement de feuille nous fait craindre l’arrivée d’une famille ours… Au réveil rien. Tout est en place. Rien n’a bougé. Même les fourmis n’ont pas osé s’attaquer à nos provisions. Notre route continue donc tranquillement plein nord en direction de Fairbanks. Durant 2 jours, nous ne verrons pas grand-chose pour cause de pluie. Le soir, nous nous réfugions dans des abris de fortune pour échapper aux gouttes et pouvoir manger au sec. Puis, le ciel se découvre et apparaît alors devant nous toute la chaine du Dénali. Magnifique. Nous la suivrons jusqu’à l’entrée du parc menant au pied du McKinley, le plus haut sommet de l’ Amérique du Nord. La route quant à elle est déserte. Pas de villes, à peine des villages. Nous nous ravitaillons dans les rares stations-services. Ambiance far-west. Le parc Dénali n’est pas encore ouvert pour la saison touristique. Nous n’y ferons qu’un bref stop, ayant déjà bien profité du panorama.
Il nous reste encore 4 jours pour rejoindre Fairbanks. Nous sommes maintenant habitués au rituel du campement, et avons trouvé nos repères dans les villages du lointain nord.

A Fairbanks, nous sommes hébergés par Phyllis qui nous reçoit merveilleusement dans sa grande maison cachée dans les bois. Repas à la Française avec vin rouge et fromage. Un vrai bonheur. Ici, nous suivons une classe verte, pour découvrir des grenouilles et autres insectes. Nous retenons surtout la voracité des moustiques qui semblent également agacer les gens du cru… Fairbanks est notre ville la plus au nord de notre itinéraire Américain. Nous abandonnons l’idée de rejoindre Prudhoe Bay. Encore un peu tôt pour la saison. Le centre d’informations nous informe que la route au nord du cercle polaire n’est encore que glace, neige et boue, impraticable à vélo. C’est une route qui se pratique dans de bonnes conditions de Juin à Septembre.
Nous nous laissons convaincre. Il ne reste plus qu’à fixer la boussole plein sud et… Roule.

À suivre * Ce sont leurs paroles et photos que vous retrouvez tout au long des reportages.

 

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