Nature : Coassez et multipliez

Une nouvelle chronique au naturel de Marcel Vaillaud, sur les batraciens cette fois !

Mélodies batraciennes
Une petite route de Bourgogne, verdoyante à souhait, longeant céréales mûrissantes et prés parsemés de fleurs, doucement vallonnée, même pas une brise, l’idéal pour développer avec modération un braquet de sénateur. Et pourquoi pas une pause à l’orée d’un taillis cachant une mare aussi discrète que bruyante ? Je risque un œil en tapinois et découvre un colloque de grenouilles vertes de bonne taille emplissant le calme ambiant de leurs puissants coassements. Ce sont les mâles qui interpellent les femelles en dégonflant leurs sacs vocaux comme des bag-pipes ; des romances dont seules des grenouilles femelles peuvent apprécier la musique rugueuse, c’est sûr ; elles y répondent avec un bruit de crécelle probablement enjôleur…

Passons aux choses sérieuses
De loin en loin, le bond décisif d’un Roméo entraîne une Juliette au bouillon pour un enlacement lombaire. Sortant mon appareil photo spécial randonnées 145 g de haute technologie, je passai un long moment avec le zoom poussé à fond, tant pis pour la moyenne, c’était trop rigolo. La suite est plus tranquille ; une fois le couple formé, le mâle reste agrippé sur le dos de la femelle qui pond ses œufs en apesanteur ; il les arrose de son sperme pour les féconder au fur et à mesure, un bon job ma foi ; chaque œuf est protégé par une gangue muqueuse, la ponte a l’aspect d’une masse gélatineuse prise dans les herbes de la rive. A bientôt le grouillement des têtards…

Texte et photos : Marcel Vaillaud

 

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