L’usure de la chaîne

Si la chaîne s’use trop, elle endommage le reste de la transmission. Il est important de la changer à temps… pour limiter les dégâts.

Lorsqu’une chaîne vieillit, elle « s’allonge » parce que chaque maillon prend du jeu. Les dentures de la transmission se déforment. En conséquence, et dans les cas extrêmes, il faut tout changer : la chaîne, la cassette et les plateaux. Il faut donc éviter cette éventualité : mieux vaut prévenir que guérir !

L’ancienne méthode est peu fiable
À l’époque, on nous conseillait de tirer sur la chaîne au niveau du grand plateau et de la remplacer si elle dépassait la pointe des dentures. Cette méthode n’est plus assez fiable avec les composants actuels. La plupart des chaînes neuves présentent en effet un jeu important entre les plaques et les rouleaux, ceci pour améliorer les changements de vitesse. De même, il n’est pas possible de conseiller un kilométrage maximum parce qu’il y a trop de variables (qualité des métaux, conditions d’utilisation, style de pilotage…).

L’usure se mesure
Il est donc conseillé de mesurer l’allongement de la chaîne. Un maillon présente un pas de 0,5 pouce (1,27 cm de rivet à rivet). Pour quantifier l’usure, il suffit de tendre la chaîne et de mesurer vingt maillons, ce qui représente une longueur de 25,4 cm à l’état neuf. Il est important de ne pas dépasser une usure de 1 % : la chaîne se remplace obligatoirement lorsque les vingt maillons atteignent 25,66 cm. Cependant, nous préférons ne pas dépasser une usure de 0,75 % (25,6 mm). Dans ce cas, la cassette devrait accepter la nouvelle chaîne sans « craquer ». Il existe de bons outils pour simplifier la mesure : notre préférence va aux produits des marques Park Tool et BBB Cycling. Si vous agissez à temps, une cassette devrait survivre à deux changements de chaîne. Ceci dit, vérifiez l’état des dentures : n’hésitez pas à changez la cassette si l’usure paraît trop importante.

Ce qu’il faut savoir sur les lubrifiants
Un bon lubrifiant réduit sensiblement la friction. Nous préférons les produits en flacon car il est difficile de doser les huiles en aérosol : soit on en met trop, soit il ne reste rien, une fois que le solvant s’est évaporé. L’huile de moteur marche bien, mais il attire la saleté, c’est-à-dire une multitude de particules abrasives qui attaquent la chaîne. À l’opposé, les lubrifiants les plus secs ne sont pas assez « mouillants » et ne restent pas en place aux endroits critiques. Il faut donc chercher le bon compromis. Les produits « spécial vélo » fonctionnent mieux que les lubrifiants ordinaires ; en plus, ils résistent à la pluie. Demandez conseil à un bon vélociste et préférez les lubrifiants de grandes marques, par exemple Shimano ou Finish Line.

Dernière précaution
Si vous venez de laver la chaîne, attendez qu’elle soit complètement sèche : s’il reste du solvant, celui-ci diluera ou chassera le nouveau lubrifiant. Cela ne sert à rien d’étendre l’huile sur la surface de la chaîne, visez les « zones de friction » entre les plaques et autour des rouleaux. Faites tourner les pédales pour accélérer la pénétration, ensuite essuyez l’excédant avec un chiffon propre.

Texte et photos : Steve Jackson

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